C’estoit alors, quand, les chaleurs passees
C’estoit alors, quand, les chaleurs passees,
Le sale Automne aux cuves va foulant
Le raisin gras dessoubz le pied coulant,
Que mes douleurs furent encommencees.Le paisan bat ses gerbes amassees,
Et aux caveaux ses bouillans muis roulant,
Et des fruictiers son automne croulant,
Se vange lors des peines advancées.Seroit ce point un presage donné
Que mon espoir est desjà moissonné ?
Non certes, non ! Mais pour certain je pense,J’auray, si bien à deviner j’entends,
Si l’on peult rien prognostiquer du temps,
Quelque grand fruict de ma longue esperance.
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Etienne de LA BOETIE
Étienne de La Boétie, né à Sarlat le 1er novembre 1530 et mort à Germignan, dans la commune du Taillan-Médoc, près de Bordeaux le 18 août 1563, était un écrivain français. Fils d’un lieutenant particulier du sénéchal du Périgord, et d’une famille de magistrats, Étienne de la Boétie grandit dans un milieu éclairé.... [Lire la suite]
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D'or au château transparent
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Dans le ciel d'or, à la saison passée,
Furent esprits invisibles, roulant
De transparents matériaux, et coulant
Un fin mortier aux couleurs effacées.
Pierres par eux en hauteur amassées
Font un palais qui n'est point rutilant,
Mais sans couleur, et c'est horripilant,
Nul n'en peut voir une image tracée.
Un tel château est-il abandonné,
Comme est un champ, quand il est moissonné ?
Il est des gens qui de la sorte pensent.
M'en approchant, m'est avis que j'entends
Un châtelain sur sa lyre chantant ;
Mais ce peut être illusoire semblance.