Poème 'Ces mains' de ATOS

Ces mains

ATOS

Ces mains qu’on retrouvait,
celles qui rentraient du jardin, de l’étable,
de l’atelier , ou de l’usine,
celles qui lisaient,
celles qui s’ouvraient,
ces mains qui reposaient,
celles qui s’accrochaient aux hanches ,
celles qui jetaient le tablier,
ôtaient la blouse, pliaient la laine,
ces mains qui vous rallumaient le choeur de leur mine,
celles qui applaudissaient le ciel, celles qui dansaient
ces mains qui vous venaient
celles qu’on serrait,
celles qui parlaient de la pierre des collines,
celle qui matin repoussaient les volets,
et puis ces mains, un jour,
qui vous tendaient l’écharpe et le bonnet,
celles qui vous saisissaient le regard,
ces mains qui vous suivaient,
celles qui se taisaient,
qui tremblaient de ne jamais plus rien revoir.
Celles qui s’embrassaient.
Ces mains qui dans un dernier signe faisaient peine à se dire.
Ces mains là ce soir
c’est toujours bien plus grand,
bien plus puissant , bien plus fort qu’un pays.
Ces mains là,
comment ça, devant soi,
C’est encore
des mains tenant un continent de vivre.

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