Ce soir, sur le chemin sonore du coteau
Ce soir, sur le chemin sonore du coteau,
Nous menons en rêvant notre amour qui frissonne
D’une obscure tiédeur sous le même manteau.
Ô crépuscule amer de novembre ! L’automne
Est soucieux comme un aïeul qu’on va quitter ;
Son souffle large et fort sur la terre endormie
Répand de solennels adieux. Las de monter,
Bientôt nous suspendons nos pas, ô mon amie.
La brise nous apporte avec le bruit furtif
D’une bête qui fuit dans la forêt prochaine
Le tintement voilé des cloches de la plaine ;
Puis rien n’interrompt plus le silence pensif
Que l’âme de la nuit soupirant dans les herbes.
Là-bas, naissant du pâle azur, voici Vesper.
Debout et l’un sur l’autre épars comme deux gerbes,
Nous semblons nous cacher déjà de l’âpre hiver ;
Et c’est du fond de l’ombre où notre amour se mure
Que nous prêtons, joignant les mains, fermant les yeux,
Une oreille rêveuse au son d’une voix pure
Qui s’élève des champs au loin silencieux.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Charles GUÉRIN
Charles Guérin, né le 29 décembre 1873 à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), où il est mort, le 17 mars 1907 est un poète français. Il appartient à une grande dynastie d’industriels lorrains, propriétaire de la célèbre Faïencerie de Lunéville-Saint-Clément, connue aussi sous le nom Keller et Guérin. Au sein de sa... [Lire la suite]
- Ce soir, sur le chemin sonore du coteau
- Sois pure comme la rosée
- Je t'apporte, buisson de roses funéraires
- Entrerai-je, ce soir, Seigneur, dans ta...
- Le soir léger, avec sa brume claire et bleue
- Vous qui sur mon front, toute en larmes
- Eté des vieilles joies
- Ma douce enfant, ma pauvre enfant...
- Ah ! Seigneur, Dieu des coeurs robustes,...
- Parfois, sur les confins du sommeil qui...
- Le lait des chats (5)
- Souvent, le front posé sur tes genoux... (2)
- L'amour nous fait trembler comme un jeune... (2)
- Ce coeur plaintif, ce coeur d'automne (2)
- Avant que mon désir douloureux soit comblé (2)
- Un soir, au temps du sombre équinoxe... (1)
- Ton image en tous lieux peuple ma solitude (1)
- Ton coeur est fatigué des voyages... (1)
- Le vent est doux comme une main de femme (1)
- La voix du soir (1)
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire