Ce jourd’huy du Soleil la chaleur alteree
Ce jourd’huy du Soleil la chaleur alteree
A jauny le long poil de la belle Ceres :
Ores il se retire ; et nous gaignons le frais,
Ma Marguerite et moy, de la douce seree,Nous traçons dans les bois quelque voye esgaree :
Amour marche devant, et nous marchons apres.
Si le vert ne nous plaist des espesses forests,
Nous descendons pour voir la couleur de la pree ;Nous vivons francs d’esmoy, et n’avons point soucy
Des Roys, ny de la cour, ny des villes aussi.
Ô Medoc, mon païs solitaire et sauvage,Il n’est point de païs plus plaisant à mes yeux :
Tu es au bout du monde, et je t’en aime mieux ;
Nous sçavons apres tous les malheurs de nostre age.
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Etienne de LA BOETIE
Étienne de La Boétie, né à Sarlat le 1er novembre 1530 et mort à Germignan, dans la commune du Taillan-Médoc, près de Bordeaux le 18 août 1563, était un écrivain français. Fils d’un lieutenant particulier du sénéchal du Périgord, et d’une famille de magistrats, Étienne de la Boétie grandit dans un milieu éclairé.... [Lire la suite]
- Amour, lors que premier ma franchise fut...
- C'est Amour, c'est Amour, c'est luy seul, je...
- Ce jourd'huy du Soleil la chaleur alteree
- Je tremblois devant elle, et attendois,...
- Quand j'ose voir Madame, Amour guerre me...
- Ce dict maint un de moy : De quoy se plaint...
- Quand celle j'oy parler qui pare nostre...
- Je sçay ton ferme cueur, je cognois ta...
- J'ay un Livre Thuscan, dont la tranche est...
- Enfant aveugle, nain, qui n'as autre...
- Jà reluisoit la benoiste journee
- Quant à chanter ton los par fois je...
- Toy qui oys mes souspirs, ne me sois...
- Je veux qu'on sçache au vray comme elle...
- Quand tes yeux conquerans estonné je regarde
- Si ma raison en moy s'est peu remettre
- J'ay veu ses yeulx perçans, j'ay veu sa...
- Ô l'ai je dict ? helas ! l'ai je songé ?
- J'estois prest d'encourir pour jamais...
- Reproche moy maintenant, je le veux
- Ce jourd'huy du Soleil la chaleur alteree (7)
- Amour, lors que premier ma franchise fut... (5)
- Je sçay ton ferme cueur, je cognois ta... (4)
- Quand j'ose voir Madame, Amour guerre me... (3)
- Je tremblois devant elle, et attendois,... (3)
- J'allois seul remaschant mes angoisses passes (3)
- Enfant aveugle, nain, qui n'as autre... (3)
- Ce dict maint un de moy : De quoy se plaint... (3)
- N'ayez plus, mes amis, n'ayez plus ceste... (2)
- Je voy bien, ma Dourdouigne, encor humble tu... (2)
Ne sois, muse d'Étienne, oncques trop altérée ;
Le barde t'offrira de son meilleur vin frais,
Si tu vas le rejoindre en un endroit discret
Pour passer, en amis, une longue soirée.
N'aie nulle peur de lui, ne sois point égarée :
Étienne est un bon gars, bien que sans grands apprêts.
Il aime se tenir à l'ombre des forêts,
Ou dans une prairie bellement arborée.
Si tu vis avec lui, tu vivras sans souci,
Tu auras de la viande et du dessert aussi,
Ainsi que la primeur de sonnets bien sauvages.
Que le poète, donc, trouve grâce à tes yeux ;
Comme franc compagnon, c'est ce qu'on fait de mieux,
Lui qui est à présent dans la fleur de son âge.
Piaf-Canicule
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La voix d’un tel oiseau n’est jamais altérée,
Il sait l’entretenir avec du vin bien frais ;
On l’entend rarement, c’est un être discret,
Sauf s’il a décidé d’animer la soirée.
Son âme par le vin ne fut point égarée,
Autour de sa personne, il ne fait pas d’apprêts;
Il parcourt en été les antiques forêts,
Ou, plus modestement, une friche arborée.
Ce rhapsode amateur s’épargne les soucis,
Aimant lire des vers et de la prose aussi ;
Vous ne le prendrez point pour un canard sauvage.
Dès le lever du jour, le monde est dans ses yeux,
L’éternelle splendeur de la terre et des cieux ;
Il aime l’univers, cet oiseau d’un autre âge.
Paysage frit
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La vague de chaleur a cramé l’Univers,
De stérilité sont les planètes frappées ;
Tu retrouveras peu de bêtes rescapées,
Dont nul raton laveur, n’en déplaise à Prévert.
Jamais ne reviendront l’automne ni l’hiver,
De neige ne sera plus la plaine nappée ;
Des preux de Charlemagne ont fondu les épées,
Ce qui a satisfait quelques démons pervers.
Ces diables par ce temps conservent leur sang-froid,
Disant « Le sol revient enfin à qui de droit »
Sans regretter l’humain, ce apprenti despote.
Or, deux petits canards ont surgi tout à coup,
Hérissant joliment les plumes de leur cou ;
Ils ont donc survécu, tant mieux pour ces deux potes.
Paysage frit ...... retouche
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La vague de chaleur a cramé l’Univers,
De stérilité sont les planètes frappées ;
Tu retrouveras peu de bêtes rescapées,
Dont nul raton laveur, n’en déplaise à Prévert.
Jamais ne reviendront l’automne ni l’hiver,
De neige ne sera plus la plaine nappée ;
Des preux de Charlemagne ont fondu les épées,
Ce qui a satisfait quelques démons pervers.
Ces diables par ce temps conservent leur sang-froid,
Disant « Le sol revient enfin à qui de droit »
Sans regretter l’humain, cet apprenti despote.
Or, deux petits canards ont surgi tout à coup,
Hérissant joliment les plumes de leur cou ;
Ils ont donc survécu, tant mieux pour ces deux potes.
Loup-barde
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Sentences jamais altérées,
Cette voix de loup dit le vrai ;
Mais pas de détails indiscrets,
Cette parole est modérée.
Sagesse jamais égarée,
Sans vantardise et sans apprêts ;
Les habitants de la forêt
L’écoutent au long des soirées.
Il dit la joie et le souci,
La tristesse et l’amour aussi,
Pour tous les animaux sauvages.
C’est le loup-barde aux sombres yeux,
Seul en son genre sous les cieux ;
C’est un survivant d’un autre âge
« Sage loup-barde » retouche sur le titre.
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Planète tiède
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Ici, des foules altérées,
Pas moyen de se mettre au frais ;
Cet astre est dépourvu d’attraits,
Je n’y vois que tristes contrées.
Tant de ressources dévorées
Par nos appétits de gorets :
Les vestiges de la forêt
Nous montrent leur face éplorée.
Que dire, la vie est ainsi;
Nous vivons avec nos soucis ;
Nous n’avons pas d’autre héritage.
Le malheur s’étend sous nos yeux ;
Nous n’irons point sous d’autres cieux
Que ceux que l’on eut en partage.