Ce dict maint un de moy : De quoy se plaint il tant
Ce dict maint un de moy : » De quoy se plaint il tant,
Perdant ses ans meilleurs, en chose si legiere ?
Qu’a il tant à crier, si encore il espere ?
Et, s’il n’espere rien, pour quoy n’est il content ? »Quand j’estois libre et sain, j’en disois bien autant ;
Mais certes celuy là n’a la raison entiere,
Ains a le coeur gasté de quelque rigueur fiere,
S’il se plaint de ma plainte, et mon mal il n’entend.Amour, tout à un coup, de cent douleurs me point :
Et puis l’on m’advertit que je ne crie point !
Si vain je ne suis pas que mon mal j’agrandisse,A force de parler : s’on m’en peut exempter,
Je quitte les sonnetz, je quitte le chanter
Qui me deffend le deuil, celuy là me guerisse.
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Etienne de LA BOETIE
Étienne de La Boétie, né à Sarlat le 1er novembre 1530 et mort à Germignan, dans la commune du Taillan-Médoc, près de Bordeaux le 18 août 1563, était un écrivain français. Fils d’un lieutenant particulier du sénéchal du Périgord, et d’une famille de magistrats, Étienne de la Boétie grandit dans un milieu éclairé.... [Lire la suite]
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Tiennot, sache que le temps
Rendra ta charge légère ;
Il suffit que tu espères,
Et ça te rendra content.
Tiennot, si tu ne m'entends,
C'est que tu es sous la terre ;
N'ayant hivers ni printemps,
Lentement, tu deviens pierre.
Voir
https://paysdepoesie.wordpress.com/2013/12/29/tiennot-voit-une-pierre/
Cornu et content
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C’est un personnage important,
N’en parlons pas à la légère ;
De mille agneaux il est le père,
Ce bélier, ce sire épatant.
J’entends le vieux berger chantant,
Je vois sourire la bergère ;
Leur chien, c’est un joyeux compère,
Avec tout le monde il s’entend.
Mangeant de l’herbe, et non du foin,
Le bélier prend de l’embonpoint ;
Quant aux agnelets, ils grandissent.
Les brebis sont près d’enfanter,
Le troupeau va bien s’augmenter ;
Reproducteur, Dieu te bénisse.