Ce cœur qui haïssait la guerre…
Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille !
Ce cœur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit,
Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine.
Et qu’il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent
Et qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne
Comme le son d’une cloche appelant à l’émeute et au combat.
Écoutez, je l’entends qui me revient renvoyé par les échos.
Mais non, c’est le bruit d’autres cœurs, de millions d’autres cœurs battant comme le mien à travers la France.
Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces cœurs,
Leur bruit est celui de la mer à l’assaut des falaises
Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d’ordre :
Révolte contre Hitler et mort à ses partisans !
Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons,
Mais un seul mot : Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères
Et des millions de Français se préparent dans l’ombre à la besogne que l’aube proche leur imposera.
Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit.
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Robert DESNOS
Robert Desnos est un poète français, né le 4 juillet 1900 à Paris et mort du typhus le 8 juin 1945 au camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie à peine libéré du joug de l’Allemagne nazie. Autodidacte et rêvant de poésie, Robert Desnos est introduit vers 1920 dans les milieux littéraires modernistes et... [Lire la suite]
Toi que l'on surnommait parfois Robert le Diable,
Tu étais, semble-t-il, on ne peut plus humain.
Appelant de ta voix les plus beaux lendemains,
Tu n'as pu éviter le piège irrémédiable.
trop bien ton poème il est fabuleux j'ai adorer je te kifffffffffffff trop très trop swag je tecoute à la radio tout les matin
BONJOUR WLIY PIERRE SES QUI ELLE SES
J'aime tellement votre poème je vous kiffff
Dans ce coeur
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Ici se font les antidotes
Pour sauver un corps agressé ;
Ce coeur n’est jamais courroucé,
Sur un petit nuage il flotte.
Coeur d’artichaut, coeur de linotte,
Toujours tu l’entendras danser ;
Il n’a pas besoin de penser,
Ni, non plus, de prendre des notes.
Les organes sont un réseau ;
Chacun, frêle comme un roseau,
Communique ses états d’âme.
Tout ça, c’est usé, désormais.
Cela marche un peu moins bien, mais
Il subsiste un semblant de flamme.
Remerciements aux cardiologues...
Trinité nébuleuse
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Ces trois hypostases vieillottes
Ne font plus rien que paresser ;
Presque heureuses de régresser,
Assez loin du monde elles flottent.
Ces trois cervelles de linotte
Ont bien désappris à penser ;
L’Univers leur semble insensé,
Une harmonie de fausses notes.
Au matin chantent trois oiseaux
Pour elles, parmi les roseaux ;
Cela ne touche pas leur âme.
Leur voix qui ne parle jamais
Nous est inconnue, désormais ;
Prenons refuge en Notre Dame.
* * *
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Trinité flemmarde,
Ça lui fait peu de croyants
Mais elle s'en passe.
Bonjour
Quelle âge avez vous
?
Coeur qui n’oublie pas
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Une âme simple, un esprit clair,
C’est ce qu’on trouve en cet ermite ;
Cet homme connaît ses limites,
Il ne dit pas des mots en l’air.
Il lit de vieux recueils de vers,
À lui-même il se les récite ;
Quelquefois même, il les imite,
Ça meuble les longs soirs d’hiver.
Le printemps vient quand l’hiver cesse,
Les fleurs sont autant de princesses ;
L’abeille y trouve son repas.
C’est bien, la nature est en ordre,
Vie normale et normal trépas ;
Dans la pomme d’Ève il faut mordre.