Caughnawaga
C’est le dernier soupir d’un monde agonisant.
Venez voir ces débris des antiques peuplades,
Anciens rois du désert, terribles ancelades
Ecrasés sous le poids des choses d’à présent.Arrêtons-nous ici, non loin de ces cascades.
Regardez ce hameau qui n’a rien d’imposant.
C’est là… Dire qu’on peut visiter en causant
Ces lieux témoins de tant de fauves embuscades…Est-ce notre regard ou l’histoire qui ment ?
Qu’êtes-vous devenus, guerriers roux des prairies,
Farouches Iroquois ? ― O désappointement !Sans même recourir aux moindres jongleries,
Le chef de la tribu, marchand d’épiceries,
Avec l’accent anglais nous parle bas-normand.(1881)
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Louis-Honoré FRÉCHETTE
Louis-Honoré Fréchette (16 novembre 1839 – 31 mai 1908), poète, dramaturge, écrivain et homme politique, est né à St-Joseph-de-la-Pointe-Lévy (Lévis), Québec, Canada. Bien que son père, entrepreneur, soit analphabète, il étudie sous la tutelle des Frères des écoles chrétiennes. De 1854 à 1860, il fait ses études... [Lire la suite]
Sic transit gloria mundi, comme disent les Iroquois.
Comme le dit Cochonfucius...
Planète Thornandra
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Ici, les gens ne font que sculpter des gisants
Sur le socle desquels ils gravent des ballades;
Puis ils rentrent chez eux manger de la salade
Que produisent pour eux leurs frères paysans.
La fête du solstice est une mascarade
Où l’on voit défiler quelques chars imposants;
Le Grand Prêtre du Temple, aux rires s’exposant,
Suit l’amusant cortège en habit de parade.
Dessinant sur le sable une histoire qui ment,
Un prophète promeut sa sainte confrérie;
Deux vieux explorateurs en firent un roman.
La licorne invisible est alors bien nourrie,
Si l’on en use ainsi, c’est pour qu’elle sourie;
Mais elle aimerait mieux rejoindre son amant.