Poème 'Beaucoup de ces dieux ont péri' de Guillaume APOLLINAIRE dans 'Alcools'

Beaucoup de ces dieux ont péri

Guillaume APOLLINAIRE
Recueil : "Alcools"

Beaucoup de ces dieux ont péri
C’est sur eux que pleurent les saules
Le grand Pan l’amour Jésus-Christ
Sont bien morts et les chats miaulent
Dans la cour je pleure à Paris

Moi qui sais des lais pour les reines
Les complaintes de mes années
Des hymnes d’esclave aux murènes
La romance du mal aimé
Et des chansons pour les sirènes

L’amour est mort j’en suis tremblant
J’adore de belles idoles
Les souvenirs lui ressemblant
Comme la femme de Mausole
Je reste fidèle et dolent

Je suis fidèle comme un dogue
Au maître le lierre au tronc
Et les Cosaques Zaporogues
Ivrognes pieux et larrons
Aux steppes et au décalogue

Portez comme un joug le Croissant
Qu’interrogent les astrologues
Je suis le Sultan tout-puissant
O mes Cosaques Zaporogues
Votre Seigneur éblouissant

Devenez mes sujets fidèles
Leur avait écrit le Sultan
Ils rirent à cette nouvelle
Et répondirent à l’instant
A la lueur d’une chandelle

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Commentaires

  1. Il faudrait mettre les dates!

  2. il faudrait mettre les dates des poèmes!

  3. Chapelle de Sainte Trollesse
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    Mes collègues les trolls, ce sont de bons vivants ;
    Ils vivent dans un monde où rien ne les menace,
    Rares sont les démons, et jamais trop tenaces.
    Un modeste clocher se dresse dans le vent,

    Devant un ciel magique aux nuages mouvants,
    Non pas un ciel sinistre où planent les rapaces,
    Mais un ciel lumineux, mais un très noble espace
    Où l’hirondelle est reine, et se montre souvent.

    La Dame de ce lieu n’est pas fille des hommes,
    Il est dit que jadis elle vécut parmi
    Les Trolls de la contrée, ses frères, ses amis.

    L’Écriture l’exalte et jamais ne la nomme ;
    Les Trolls pensent qu’elle est la compagne des dieux,
    Je ne sais si c’est vrai, mais ils le savent mieux.

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