Ballade des étranges saisons
Il fait un froid à damner un canard
Et le grand lac semble une patinoire
On ne voit pas traîner quelque fêtard
Quand déjà vient comme une nuit très noire
Après un jour aux senteurs de déboire.
Monsieur printemps apporte bien des maux
Pour chaque humain et tous les animaux ;
On est pourtant dans le temps des vendanges
Mais maître hiver amène ses troupeaux
Quand les saisons ont des airs bien étrangesUn doux soleil brille le soir très tard
Et le beau temps se paye des jours de gloire
On laisse alors le manteau le foulard
Dans ce décembre auquel on ne peut croire
Et qui nous fait bénir sa trajectoire ;
Les arbres ont encore leurs rameaux
Et dans les prés on voit d’heureux chevaux
La nature a de bien curieux mélanges ;
Les anciens jours prennent des tons nouveaux
Quand les saisons ont des airs bien étranges.Monsieur l’amour devient comme un têtard
En mélangeant très souvent chaque histoire
En plein hiver, le voilà sans retard
Mais au printemps, les pleurs chantent victoire
Bouleversant un bonheur illusoire ;
Ses traits brillants qui paraissaient si beaux
Se sont éteint comme autant de flambeaux ;
Bien des passions ont de curieux échanges ;
Les passions font de capricieux cadeaux
Quand les saisons ont des airs bien étranges.Princes, courant les bijoux, les joyaux,
Tout vêtus d’or, rarement d’oripeaux,
Voyez ces jours tels des démons ou des anges,
Brillants de feux ou couverts de traîneaux
Quand les saisons ont des airs bien étranges.
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Orange84
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