Ballade de la grisaille
Voilà la chanson de l’automne
Qui refroidit tant de matins,
Quand un maigre soleil détonne
Sur la vieillesse des jardins ;
Dans les forêts, dans les ravins,
Tous craignent que l’azur s’en aille ;
Il fait un ciel pour les chagrins
Au temps triste de la grisaille.Parfois un nuage s’étonne
De son eau dessus les chemins
Et l’air a son air monotone
Sur la ville et ses citadins ;
La météo, ses bulletins
Montrent une langueur qui baille ;
Ils sont bien loin les jours divins
Au temps triste de la grisaille.La vie a comme un air atone
Quand rêvent les petits lutins
Et quand la chaleur se cantonne
Dans quelques endroits anodins ;
L’arc-en-ciel dort dans ses écrins,
Vaincu par un froid qui l’assaille ;
Octobre a de pluvieux dessins
Au temps triste de la grisaille.Princes aux airs souvent taquins,
Au cœur si souvent en chamaille,
Pleurez dans vos châteaux rupins
Au temps triste de la grisaille.
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Orange84
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