Ballade
Oyez, au physique comme au moral,
Ne suis qu’une colonie de cellules
De raccroc; et ce sieur que j’intitule
Moi, n’est, dit-on, qu’un polypier fatal!De mon cœur un tel, à ma chair védique,
Comme de mes orteils à mes cheveux,
Va-et-vient de cellules sans aveu,
Rien de bien solvable et rien d’authentique.Quand j’organise une descente en Moi,
J’en conviens, je trouve là, attablée,
Une société un peu bien mêlée,
Et que je n’ai point vue à mes octrois.Une chair bêtement staminifère,
Un cœur illusoirement pistillé,
Sauf certains soirs, sans foi, ni loi, ni clé,
Où c’est précisément tout le contraire.Allez, c’est bon. Mon fatal polypier
A distingué certaine polypière;
Son monde n’est pas trop mêlé, j’espère….
Deux yeux café, voilà tous ses papiers.
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Jules LAFORGUE
Jules Laforgue, né à Montevideo le 16 août 1860 et mort à Paris le 20 août 1887, est un poète du mouvement décadent français. Né dans une famille qui avait émigré en espérant faire fortune, il est le deuxième de onze enfants. À l’âge de dix ans, il est envoyé en France, dans la ville de Tarbes d’où est originaire... [Lire la suite]
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La colonie virtuelle
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Cette intervention pésente une colonie virtuelle.
Une étrange aventure survint pendant le printemps de la mouvance huitième du tremblement septième.
Un pangolin contemple son écosystème en déréliction. Il voudrait construire une symbiose avec une chouette, mais cela ne marche que partiellement.
Son bilan énergétique est modeste. Innombrables sont les tablatures diurnes et nocturnes, ainsi que les séjours sur un territoire qu'occupe une colonie de fourmis virtuelles.
Heureusement, il est facile de se désaltérer le matin ou le soir.
Une fourmi virtuelle commence à écrire la chanson de la colonie sur des écorces de bouleau.
Le pangolin emporte ce document dans une caverne. Il continue son voyage en abandonnant pour un temps ce fardeau précieux.
Quand il remet ses pattes dessus, ce n'est plus pareil, comme si quelqu'un avait donné deux fois le texte au poisson traducteur. Il décide de retrouver la formulation originale, et va dans la steppe avec les écorces fatidiques.
Il narre le récit aux animaux de la steppe, mais cela énerve le rhinocéros et le piaf qu'on appelle ugupu aussi.
Le rhinocéros introduit les écorces de bouleau dans un appareil de son invention, mais, comme le récit est inachevé, cela produit un grand désordre.
Alors, les animaux regrettent que le métaphysicien des choses molles ne puisse venir dans cette steppe maudite pour trouver une fin, au moyen du botulisme, à ce scénario.
Une fourmi virtuelle possédant le grade de général donne aux animaux des ordres bizarres. Les choses demeurent peu claires pour le lecteur.
Comme le récit est inachevé, cela produit un grand désordre. Que ne suis-je un auteur !
Voir aussi
http://sonnets-de-cochonfucius.lescigales.org/ima-colonie.html