Automne
Guillaume APOLLINAIRE
Recueil : "Alcools"
Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux
Et son boeuf lentement dans le brouillard d’automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneuxEt s’en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d’amour et d’infidélité
Qui parle d’une bague et d’un coeur que l’on briseOh! l’automne l’automne a fait mourir l’été
Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises
Poème préféré des membres
Commentaires
Rédiger un commentaire
Guillaume APOLLINAIRE
Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary de Wąż-Kostrowicki, est un écrivain français (né polonais, sujet de l’Empire russe), né le 26 août 1880 à Rome et mort le 9 novembre 1918 à Paris. C’est l’un des plus grands poètes français du début du XXe siècle, auteur notamment... [Lire la suite]
- Obus couleur de lune - L'espionne
- Lueurs des tirs - Tourbillon de mouches
- Lueurs des tirs - Chant de l'horizon en...
- Case d'Armons - Les soupirs du servant de...
- Obus couleur de lune - Aussi bien que les...
- Lueurs des tirs - L'inscription anglaise
- Ondes - Un fantôme de nuées
- Lueurs des tirs - Refus de la colombe
- Ondes - Le musicien de Saint-Merry
- Obus couleur de lune - La traversée
L'automne fait mourir l'été,
Puis l'hiver massacre l'automne.
Il ne faut pas le regretter,
Il ne faut point qu'on s'en étonne.
INTRODUCTION
Guillaume Apolinaire remarquable poete Français du xxème qui a su donner une vibrante poésie dans son oeuvre poetique institulée ALCOOL Publiee en 1913. Oeuvre dans laquelle il traite plusieurs problèmes telsque la modernité, l'amour...
"Alcools" avec un "s".
Murmure de la ruche
--------
Autour de leur maison les avettes chantonnent,
Heureuses de leur vie et du labeur du jour ;
Un faux-bourdon, bercé par cet air monotone,
Développe en son coeur un sentiment d’amour.
Sachez qu’un peu plus tard, tout espoir l’abandonne,
Son âme devient grise et son vol devient lourd ;
Il pense que ses yeux ne verront pas l’automne,
Que faible fut son corps et trop bref son parcours.
Les avettes sont soeurs et forment une foule,
Un nuage de corps dont s’empare la houle ;
Quant au reproducteur, il est moins important.
Nous aimons contempler la ruche printanière,
Plus élégante à voir que nos pauvres tanières,
Mais je ne sais pourquoi, nous les aimons, pourtant.