Au bord de la Marne
À Gabriel Marc.
C’est régate à Joinville. On tire le pétard.
Les cinq canots, deux en avant, trois en retard,
Partent, et de soleil la rivière est criblée.
Car la berge, là-bas, la foule est assemblée,
Et la gendarmerie est en pantalon blanc.
– Et l’on prévoit, ce soir, les rameurs s’attablant
Au cabaret, les chants des joyeuses équipes,
Les nocturnes bosquets constellés par les pipes,
Et les papillons noirs qui, dans l’air échauffé,
Se brûlent au cognac flambant sur le café.
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François COPPÉE
François Édouard Joachim Coppée, né le 26 janvier 1842 à Paris où il est mort le 23 mai 1908, est un poète, dramaturge et romancier français. Coppée fut le poète populaire et sentimental de Paris et de ses faubourgs, des tableaux de rue intimistes du monde des humbles. Poète du souvenir d’une première rencontre... [Lire la suite]
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Attention, ne pas confondre, on tire "le pétard", et non pas "sur le pétard".
Trois danseuses
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Au jour du saint patron, sous l’assaut des pétards,
Le spectacle de rue commence sans retard ;
Du vacarme ne sont les danseuses troublées,
Je les vois gambader face à notre assemblée.
Le maire du village est en pantalon blanc,
Il trinque avec plusieurs citoyens s’attablant
Au cabaret, formant une joyeuse équipe,
Note édile est heureux parmi ces braves types,
Car même ceux qui sont par la fête échauffés
Finissent leur boisson, quand ferme ce café :
Et c’est le lent départ des foules paresseuses ;
Au vestiaire, on entend le rire des danseuses.
quelle est la date de ce poeme ?,