Poème 'Au bord de l’eau' de René-François SULLY PRUDHOMME dans 'Les vaines tendresses'

Au bord de l’eau

René-François SULLY PRUDHOMME
Recueil : "Les vaines tendresses"

S’asseoir tous deux au bord d’un flot qui passe,
Le voir passer ;

Tous deux, s’il glisse un nuage en l’espace,
Le voir glisser ;

A l’horizon, s’il fume un toit de chaume,
Le voir fumer ;

Aux alentours, si quelque fleur embaume,
S’en embaumer ;

Si quelque fruit, où les abeilles goûtent,
Tente, y goûter ;

Si quelque oiseau, dans les bois qui l’écoutent,
Chante, écouter…

Entendre au pied du saule où l’eau murmure
L’eau murmurer ;

Ne pas sentir, tant que ce rêve dure,
Le temps durer ;

Mais n’apportant de passion profonde
Qu’à s’adorer ;

Sans nul souci des querelles du monde,
Les ignorer ;

Et seuls, heureux devant tout ce qui lasse,
Sans se lasser,

Sentir l’amour, devant tout ce qui passe,
Ne point passer !

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Commentaires

  1. Bonnes pratiques
    ---------------------------

    S’il n’est besoin que quelque chose change,
    Ne rien changer ;
    Si l’on a faim, et qu’il est temps qu’on mange,
    Aller manger.

    Si du café tu sens l’odeur exquise,
    Prends un café :
    Il va, si tu as pris froid dans la bise,
    Te réchauffer.

    Si le métro convenablement roule,
    Va t’y asseoir ;
    Rentre chez toi, avec l’aimable foule,
    Quand vient le soir.

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René-François SULLY PRUDHOMME

Portait de René-François SULLY PRUDHOMME

René Armand François Prudhomme, dit Sully Prudhomme, né à Paris le 16 mars 1839 et mort à Châtenay-Malabry le 6 septembre 1907, est un poète français, premier lauréat du Prix Nobel de littérature en 1901. Fils d’un commerçant, René Armand Prudhomme, qui souhaite devenir ingénieur, fait ses études au lycée Bonaparte,... [Lire la suite]

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