À présent que j’ai bien connu
À présent que j’ai bien connu
Ton visage calme et suave,
Et, dans leur repos triste et brave,
L’allongement de tes doigts nus,Comment voudrais-tu qu’autre chose
Ne provoquât pas mon dédain?
Comment aimer encor la rose
Vaine et fringante des jardins?Comment goûter avec folie,
Comme je faisais autrefois,
Les grandes feuilles amollies
Qui forment le dôme des bois?Comment vanter l’azur? Ah! puis-je
Chanter,encor les vastes cieux,
Moi qui chancelle du vertige
De voir, dans le bleu de tes yeux,
Le profond espace!
- Ô prunelles
Anxieuses, au fond desquelles
Tournoie une noire hirondelle…
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