Poème 'À Pierrot les grandes feuilles sur le fait des « Dieux verts »' de Robert DESNOS dans 'À la caille'

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À Pierrot les grandes feuilles sur le fait des « Dieux verts »

Robert DESNOS
Recueil : "À la caille"

Pierrot tu jactes bien et, verts comme des dos,
Tes sacrés nom de dieu de Bons Dieux ont la touche
Qui chante à ma mousmée. Elle en rote, elle en louche
Elle en jouit dans sa loque et palpite du pot.

Quant à moi, pour le gringue ayant peu d’à-propos,
Ne m’en ressentant pas pour enculer des mouches,
Je la boucle en serrant ma pipe entre les touches
Mais j’estime tes Grecs des durs et des francos.

La mère Guette-au-Trou qui depuis trente berges
Fait son blé des bitards enfournés par nos verges
Peut s’habiller. Jamais les sœurs qui font le tas

Ne pourront chier des mecs comme ceux dont tu causes
Autant pisser du pive ou dégraisser son prose
D’un colombin doré reniflant les lilas.

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Commentaires

  1. Très beau texte que je recommande vivement aux écoles, de la rue...

  2. La langue Devaux
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    Que saurions-nous des dieux sans l'bouquin à Pierrot ?
    Aphrodite se barre, Héphaïstos se touche,
    Zeus à maint popotin y colloque une louche,
    C'est le langage vert, c'est la langue Devaux.

  3. Fruits imprenables
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    Je dis qu’ils sont trop verts,
    Leur teint me le révèle ;
    Ils m’évoquent l’hiver,
    Non la saison nouvelle.

    Qui mange choses telles
    N’est autre qu’un pervers ;
    « Abruti » je l’appelle,
    Et d"autres noms divers.

    Fruits de mauvais augure
    À la triste figure ;
    C’est un mauvais repas.

    Qu’ils aillent aux ténèbres
    Au fond des cieux funèbres ;
    Je n’y toucherai pas.

  4. * * *
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    Tout ce qui est vert
    Peut quand même être goûté...

  5. Retouche (fin du premier tercet)

    « C'est un douteux repas ».

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