Poème 'A Mademoiselle Edmée Daudet' de Théodore de BANVILLE dans 'Dans la fournaise'

A Mademoiselle Edmée Daudet

Théodore de BANVILLE
Recueil : "Dans la fournaise"

pour sa fête
Le 20 novembre 1887

Mademoiselle Edmée, oh! que le jour a lui
Délicieusement, quand le ciel vous a faite!
Et la maison s’emplit de joie, et le poëte
Sentit comme un printemps qui s’éveillait en lui.

Mademoiselle, c’est votre fête aujourd’hui.
Vous-même, doux trésor, vous êtes une fête;
Votre mère sur vous s’incline, ô chère tête!
L’instant s’envole et, comme un rêve, s’est enfui.

Fleur, sur vous un rayon mystérieux se pose.
Vous riez, vous charmez, vous êtes une rose;
Et quand le sommeil tient vos yeux appesantis,

Dans l’apaisement bleu de l’ombre enchanteresse,
Pendant que vous dormez, des Anges tout petits
Chantent pour vous des airs doux comme une caresse.

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