A la Font-Georges
Font-georges, source pure ! ô claires eaux ! fontaine
Que le zéphyr natal ravive à son haleine !
Naïade familière, ô mes amours anciens !
Quand pourrai-je, un moment, libre de tous liens,
Ainsi qu’à mes beaux jours de sereine ignorance,
Jouir de ta fraîcheur et de ta transparence,
De tout ce que j’aimais lorsque dans tes roseaux,
Petit enfant, courbé sur l’azur de tes eaux
Que l’ombre du noyer coupait d’or et de moire,
Mon père, soutenant mon front, me faisait boire,
Et que la folle brise agitait les flots bleus
Et faisait sur sa main voltiger mes cheveux !Août 1849.
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Théodore de BANVILLE
Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du... [Lire la suite]
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