Bel astre voyageur
A la comète de 1861
Bel astre voyageur, hôte qui nous arrives
Des profondeurs du ciel et qu’on n’attendait pas,
Où vas-tu ? Quel dessein pousse vers nous tes pas ?
Toi qui vogues au large en cette mer sans rives,
Sur ta route, aussi loin que ton regard atteint,
N’as-tu vu comme ici que douleurs et misères ?
Dans ces mondes épars, dis ! avons-nous des frères ?
T’ont-ils chargé pour nous de leur salut lointain ?Ah ! quand tu reviendras, peut-être de la terre
L’homme aura disparu. Du fond de ce séjour
Si son oeil ne doit pas contempler ton retour,
Si ce globe épuisé s’est éteint solitaire,
Dans l’espace infini poursuivant ton chemin,
Du moins jette au passage, astre errant et rapide,
Un regard de pitié sur le théâtre vide
De tant de maux soufferts et du labeur humain.
Poème préféré des membres
pasquelinpoete a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Commentaires
Rédiger un commentaire
Louise ACKERMANN
Louise-Victorine Ackermann, née Louise-Victorine Choquet (Paris, 30 novembre 1813 – aux environs de Nice, 3 août 1890), était une poétesse française. Louise-Victorine Choquet est née à Paris de parents d’origine picarde. Son père, voltairien et amoureux des lettres, lui fera donner une éducation éloignée de... [Lire la suite]
La comète répond : « J''aime cette planète
Qu'à chaque tour je vois auprès de mon chemin.
Ne sachant pas un mot des langages humains,
J''y reçois chaque fois le salut d'un poète ! »
Joli le quatrain de Cochonfucius !