Poème 'A J.-Y. Colonna' de Gérard de NERVAL dans 'Les chimères'

A J.-Y. Colonna

Gérard de NERVAL
Recueil : "Les chimères"

La connais-tu, Daphné, cette vieille romance
Au pied du sycomore… ou sous les mûriers blancs,
Sous l’olivier plaintif, ou les saules tremblants,
Cette chanson d’amour, qui toujours recommence ?

Reconnais-tu le Temple au péristyle immense,
Et les citrons amers où s’imprimaient tes dents,
Et la grotte fatale aux hôtes imprudents
Où du serpent vaincu dort la vieille semence ?

Sais-tu pourquoi, là-bas, le volcan s’est rouvert ?
C’est qu’un jour nous l’avions touché d’un pied agile,
Et de sa poudre au loin l’horizon s’est couvert !

Depuis qu’un Duc Normand brisa vos dieux d’argile,
Toujours sous le palmier du tombeau de Virgile
Le pâle hortensia s’unit au laurier vert.

Poème préféré des membres

ecnaida a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

Aucun commentaire

Rédiger un commentaire

Gérard de NERVAL

Portait de Gérard de NERVAL

Gérard de Nerval, pseudonyme de Gérard Labrunie, né à Paris le 22 mai 1808 et mort à Paris le 26 janvier 1855, était un poète français. Il passe son enfance dans le Valois, dont les paysages furent source d’inspiration. A Paris, il mène une vie de bohème, fréquente le ‘Cénacle’ de Victor Hugo puis publie une... [Lire la suite]

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS