A Fanny (II)
Mai de moins de roses, l’automne
De moins de pampres se couronne,
Moins d’épis flottent en moissons,
Que sur mes lèvres, sur ma lyre,
Fanny, tes regards, ton sourire,
Ne font éclore de chansons.Les secrets pensers de mon âme
Sortent en paroles de flamme,
A ton nom doucement émus :
Ainsi la nacre industrieuse
Jette sa perle précieuse,
Honneur des sultanes d’Ormuz.Ainsi sur son mûrier fertile
Le ver de Cathay mêle et file
Sa trame étincelante d’or.
Viens, mes Muses pour ta parure
De leur soie immortelle et pure
Versent un plus riche trésor.Les perles de la poésie
Forment sous leurs doigts d’ambrosie
D’un collier le brillant contour.
Viens, Fanny : que ma main suspende
Sur ton sein cette noble offrande…
. . . . . . . . . . . . . . . . . .
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André CHÉNIER
André Marie de Chénier, dit André Chénier, né le 30 octobre 1762 à Constantinople et mort guillotiné le 25 juillet 1794 à Paris, est un poète français. Il était le fils de Louis de Chénier. Né à Galata (Constantinople) d’une mère grecque (Elisabeth Lomaca) et d’un père français, Chénier passe quelques années à... [Lire la suite]
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