Poème 'A Adolphe Gaïffe' de Théodore de BANVILLE dans 'Odelettes'

A Adolphe Gaïffe

Théodore de BANVILLE
Recueil : "Odelettes"

Jeune homme sans mélancolie,
Blond comme un soleil d’Italie,
Garde bien ta belle folie.

C’est la sagesse ! Aimer le vin,
La beauté, le printemps divin,
Cela suffit. Le reste est vain.

Souris, même au destin sévère :
Et, quand revient la primevère,
Jettes-en les fleurs dans ton verre.

Au corps sous la tombe enfermé,
Que reste-t-il ? D’avoir aimé
Pendant deux ou trois mois de mai.

 » Cherchez les effets et les causes « ,
Nous disent les rêveurs moroses.
Des mots ! Des mots !… Cueillons les roses !

Mai 1855.

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Commentaires

  1. Saison joyeuse
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    Adieu, la mélancolie !
    Buvons du vin d'Italie,
    Chantons des chants de folie.

    Il n'est pas mauvais, ce vin ;
    Il est quasiment divin,
    On ne le boit pas en vain.

    La saison n’est pas sévère,
    C’est le temps des primevères,
    Auquel je lève mon verre.

    N’ayons l’esprit enfermé,
    Ni par labeur enfumé,
    Ni de dogmes emplumé !

    Soyons donc joyeux, sans cause ;
    Car elle n’est point morose,
    La douce chanson des roses.

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