Poème '40 ans' de ATOS

40 ans

ATOS

Une maison au secret troublant.
Une maison oubliée depuis 40 ans.

Un calendrier attendait la fin d’un été.
Une table dressée.
Une vaisselle s’égouttait,
Un joli buffet, une chaise renversée.

Et ce silence qui bourdonnait…

D’incroyables toiles feuillaient l’espace.
La fuite du temps avait pétrifié le passé.
La porte d’une chambre refusait de se refermer.
Sur ce seuil, nous nous sommes arrêtés.
Une chaussure d’enfant sommeillait,
Un bas, sur une chaise, reposait.
Le portrait d’une femme nous souriait.

Et ce silence… qui bourdonnait.

L’empreinte laissée au fond de ce lit
Avait le visage d’un cauchemar.
Pour la première fois de notre vie,
Nous avons entendu le bruit du désespoir.

Et ce silence…qui bourdonnait.

A travers l’été qui commençait,
Courant à en perdre notre peine,
Nous nous sommes enfuis,
Laissant votre maison endormie.

Les enfants sont les archanges de la vie,
Ils n’ont rien à faire en pleine nuit.

Il était une fois une Histoire
Qui déchira nos contes de fée.

Il est parfois une histoire
Qui ne peut s’oublier.

Qu’êtes vous donc devenus ?
Il y a quarante ans,
Quarante ans, qu’une maison attend votre retour.
Et moi, souvent, en plein été,
Je pense à vous.

Dordogne – Été 80

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