22 – Luisant Soleil, que tu es bienheureux…
Luisant Soleil, que tu es bienheureux
De voir toujours t’Amie la face !
Et toi, sa soeur, qu’Endymion embrasse,
Tant te repais de miel amoureux !Mars voie Vénus ; Mercure aventureux
De Ciel en Ciel, de lieu en lieu se glace ;
Er Jupiter remarque en mainte place
Ses premiers ans plus gais et chaleureux.Voilà du Ciel la puissante harmonie,
Qui les esprits divins ensemble lie ;
Mais s’ils avaient ce qu’ils aiment lointain,Leur harmonie et ordre irrévocable
Se tournerait en erreur variable,
Et comme moi travaillerait en vain.
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Louise LABÉ
Louise Labé née Louise Charly en 1524 à Lyon, décédée le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes, est une poétesse française. Surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance.
Elle était la femme de Perin, riche marchand de cordes, qui possédait plusieurs maisons à Lyon.... [Lire la suite]
- 08 - Je vis, je meurs : je me brûle et me...
- 14 - Tant que mes yeux pourront larmes...
- 18 - Baise m'encor, rebaise-moi et baise...
- Élégies I - Au temps qu'Amour...
- 24 - Ne reprenez, Dames, si j'ai aimé...
- 02 - Ô beaux yeux bruns, ô regards...
- 11 - Ô doux regards, ô yeux pleins de...
- 04 - Depuis qu'Amour cruel empoisonna...
- 01 - Non havria Ulysse
- 09 - Tout aussitôt que je commence à...
- 10 - Quand j'aperçois ton blond chef,...
- 20 - Prédit me fut que devait fermement...
- 06 - Deux ou trois fois bienheureux le...
- 17 - Je fuis la ville, et temples, et tous...
- 23 - Las! que me sert que si parfaitement...
- Sonnet de la belle cordière
- Élégies III - Quand vous lirez...
- 12 - Oh, si j'étais en ce beau sein ravie...
- 13 - Luth compagnon de ma calamité...
- 21 - Quelle grandeur rend l'homme...
- 14 - Tant que mes yeux pourront larmes... (15)
- 06 - Deux ou trois fois bienheureux le... (9)
- 18 - Baise m'encor, rebaise-moi et baise... (6)
- 15 - Pour le retour du Soleil honorer,... (5)
- 21 - Quelle grandeur rend l'homme... (5)
- Élégies I - Au temps qu'Amour... (5)
- 01 - Non havria Ulysse (4)
- 13 - Luth compagnon de ma calamité... (4)
- 16 - Après qu'un temps la grêle et le... (4)
- 24 - Ne reprenez, Dames, si j'ai aimé... (4)
Les sept lumières (Pays de Poésie, 21 juillet 2013)
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La lune a sa clarté, pour l’amant, pour l’amante,
Lumière qui vaut bien celle d’un écran froid.
La lueur d’Antarès me cause de l’effroi,
Dont la source, pourtant, ne m’est pas apparente.
Est-il une planète aussi intelligente
Que le fugace Hermès, un voyageur sournois ?
Or, son gardien est là : c’est le nocturne roi
Dont la lumière est dense, et modeste, et prudente.
Vénus des lois des corps est un peu connaisseuse,
Et rien ne se compare à sa blancheur neigeuse ;
Saturne d’un chacun anticipe le sort
Et s’il ne le croit pas, lui montre les images.
Le soleil du matin, plus qu’une étoile, est sage ;
Le soleil de midi, plus que mon âme, est fort.
Trois pictogrammes
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Fait par un scribe au jardin bienheureux
Est un écu dont plaisante est la face ;
Il est porteur de trois signes que trace
En trois couleurs, un pinceau chaleureux.
La marque d’or dit l’être aventureux,
L’argent figure une étoile de glace,
Et de sinople un dessin trouve place,
Représentant un chapitre amoureux.
Le tout présente une belle harmonie,
Ici ou là, nul lecteur ne le nie ;
L’esprit global, n’en est-il pas lointain ?
La faute en est au temps, irrévocable,
Qui perd le sens comme l’eau perd le sable ;
Paléographe y perd sa peine, en vain.