19 – N’es-tu lasse, aussi, de rêver d’hier?
N’es-tu lasse, aussi, de rêver d’hier?
N’es-tu prête à prophétiser?
Je suis triste et seul et fier
De mon rêve maîtrisé.Ne veux-tu pas songer à l’ombre
Enfin! où nous entrons ce soir;
Et voudrais-tu que je renombre
Mes vieux et mes jeunes espoirs?Je suis triste, par-delà la tristesse,
Et si seul que la foule m’émeut;
Pensée, seras-tu la prêtresse
Du Dieu de la vie, de leur Dieu?1899
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Francis VIELÉ-GRIFFIN
Francis Vielé-Griffin, né aux États-Unis à Norfolk (Virginie) le 26 avril 1864 et mort le 11 décembre 1937, est un poète symboliste français. Fils du général Viélé , il conserva sa nationalité américaine. Installé en Touraine il termina sa vie dans le Périgord où ses filles s’étaient mariées. Avec Gustave Kahn, il... [Lire la suite]
- 19 - N'es-tu lasse, aussi, de rêver d'hier?
- 11 - Mon pas, sur la route d'automne...
- 07 - L'Automne
- 07 - Je suis riche de soirs et d'aurores...
- 08 - Qui taillera cette vigne...
- La ronde ailée des heures...
- 13 - L'Essor
- 01 - Le rêve de la vallée...
- 13 - On se prouve que tout est bien...
- 14 - Demain est aux vingt ans fiers...
- 04 - Aussi bien je me dirais joyeux...
- 09 - Wieland écoute et entend
- 04 - Le Départ pour la Chasse
- 16 - On part à sa guise et l'on chante...
- 10 - Wieland s'endort, rêve et s'éveille
- 06 - Le Baiser d'Ervare
- 09 - C'est peu que ces dix années
- 18 - Rester? tu es folle, pensée!
- 22 - N'importe? pensée, Alerte!
- 05 - Les Fileuses
- 07 - Je suis riche de soirs et d'aurores... (3)
- 08 - Qui taillera cette vigne... (3)
- 11 - Mon pas, sur la route d'automne... (2)
- 12 - Je chante haut pour m'entendre... (2)
- 13 - On se prouve que tout est bien... (2)
- 01 - Le rêve de la vallée... (1)
- 03 - Je regarde, feuille à feuille... (1)
- 05 - J'ai couru d'abord; j'étais jeune... (1)
- 06 - D'autres viendront par la prée... (1)
- 10 - Tu n'as rien pris de mon âme... (1)
Le vent du boulevard évapore mes larmes.
En suivant ses trottoirs, en assemblant des mots,
Je songe à cette vie qui parfois me désarme,
Je vais à petits pas, marmonnant comme un sot.
Vaut-il mieux dans la foule errer en solitude
Ou loin, se recueillir ? Le boulevard répond :
Suis-moi, je te conduis vers un lieu de quiétude.
Au bout du boulevard l'eau passe sous un pont.
Au bout du boulevard, c'est la rive de Seine,
C'est le flot qui dissout en lui toutes les peines.
L'eau du fleuve adoucit ma vie au goût de sel.
Je flâne dans Paris comme font les touristes.
Mon coeur ne parvient pas à rester longtemps triste
Quand je passe la Seine au vieux pont Saint-Michel.