17 – Je fuis la ville, et temples, et tous lieux…
Je fuis la ville, et temples, et tous lieux
Esquels, prenant plaisir à t’ouïr plaindre,
Tu pus, et non sans force, me contraindre
De te donner ce qu’estimais le mieux.Masques, tournois, jeux me sont ennuyeux,
Et rien sans toi de beau ne me puis peindre;
Tant que, tâchant à ce désir étreindre,
Et un nouvel objet faire à mes yeux,Et des pensers amoureux me distraire,
Des bois épais suis le plus solitiare.
Mais j’aperçois, ayant erré maint tour,Que si je veux de toi ëtre délivre,
Il me convient hors de moi-mëme vivre;
Ou fais encor que loin sois en séjour.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Commentaires
Rédiger un commentaire
Louise LABÉ
Louise Labé née Louise Charly en 1524 à Lyon, décédée le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes, est une poétesse française. Surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance.
Elle était la femme de Perin, riche marchand de cordes, qui possédait plusieurs maisons à Lyon.... [Lire la suite]
- 08 - Je vis, je meurs : je me brûle et me...
- 14 - Tant que mes yeux pourront larmes...
- 18 - Baise m'encor, rebaise-moi et baise...
- Élégies I - Au temps qu'Amour...
- 24 - Ne reprenez, Dames, si j'ai aimé...
- 02 - Ô beaux yeux bruns, ô regards...
- 11 - Ô doux regards, ô yeux pleins de...
- 01 - Non havria Ulysse
- 04 - Depuis qu'Amour cruel empoisonna...
- 09 - Tout aussitôt que je commence à...
- 10 - Quand j'aperçois ton blond chef,...
- 20 - Prédit me fut que devait fermement...
- 06 - Deux ou trois fois bienheureux le...
- 17 - Je fuis la ville, et temples, et tous...
- 23 - Las! que me sert que si parfaitement...
- Sonnet de la belle cordière
- Élégies III - Quand vous lirez...
- 12 - Oh, si j'étais en ce beau sein ravie...
- 13 - Luth compagnon de ma calamité...
- 21 - Quelle grandeur rend l'homme...
- 14 - Tant que mes yeux pourront larmes... (15)
- 06 - Deux ou trois fois bienheureux le... (9)
- 18 - Baise m'encor, rebaise-moi et baise... (6)
- 15 - Pour le retour du Soleil honorer,... (5)
- 21 - Quelle grandeur rend l'homme... (5)
- Élégies I - Au temps qu'Amour... (5)
- 01 - Non havria Ulysse (4)
- 13 - Luth compagnon de ma calamité... (4)
- 16 - Après qu'un temps la grêle et le... (4)
- 24 - Ne reprenez, Dames, si j'ai aimé... (4)
Manoir des utopistes
----------
Cet édifice est en un plaisant lieu,
Bien loin de nous l’idée de nous en plaindre ;
Nous y vivons sans guère nous contraindre,
Tout est facile, et tout est pour le mieux.
Nous sommes tous de braves petits vieux
Dont les travers sont amusants à peindre ;
De travailler nous ne savons pas feindre,
Ne pas agir, c’est correct, à nos yeux.
La muse vient jusqu’ici nous distraire,
Mais d’autres jours, nous restons solitaires.
Heureux aussi d’attendre son retour.
Les soirs d’hiver, la rime nous enivre,
Car c’est cela, vraiment, qui nous fait vivre ;
Et le bon vin, disons-le sans détour.
In beatitudine
---
Maison loin des routes
Et deux coeurs au même rythme,
La vie et rien d'autre.