09 – Tout aussitôt que je commence à prendre…
Tout aussitôt que je commence à prendre
Dans le mol lit le repos désiré,
Mon triste esprit, hors de moi retiré,
S’en va vers toi incontinent se rendre.Lors m’est avis que dedans mon sein tendre
Je tiens le bien où j’ai tant aspiré,
Et pour lequel j’ai si haut soupiré
Que de sanglots ai souvent cuidé fendre.Ô doux sommeil, ô nuit à moi heureuse !
Plaisant repos plein de tanquillité,
Continuez toutes les nuits mon songe ;Et si jamais ma pauvre âme amoureuse
Ne doit avoir de bien en vérité,
Faites au moins qu’elle en ait en mensonge.
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Louise LABÉ
Louise Labé née Louise Charly en 1524 à Lyon, décédée le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes, est une poétesse française. Surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance.
Elle était la femme de Perin, riche marchand de cordes, qui possédait plusieurs maisons à Lyon.... [Lire la suite]
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- 12 - Oh, si j'étais en ce beau sein ravie...
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- 14 - Tant que mes yeux pourront larmes... (15)
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- 21 - Quelle grandeur rend l'homme... (5)
- Élégies I - Au temps qu'Amour... (5)
- 01 - Non havria Ulysse (4)
- 13 - Luth compagnon de ma calamité... (4)
- 16 - Après qu'un temps la grêle et le... (4)
- 24 - Ne reprenez, Dames, si j'ai aimé... (4)
À l'Est chaque matin apparaît le soleil
Tout le jour il avance et donne sa lumière
Et chaque jour il tombe à son heure dernière
Derrière l'Ouest il semble abriter son sommeil
*
Mais il est obligé de rester en éveil
Car pour se lever à sa place coutumière
D'Ouest en Est il lui faut franchir la Terre entière
Avançant sous le sol d'un effort sans pareil
*
À moi ma nuit aussi est dans un inframonde
Un univers bizarre où la magie abonde
Où le décor est sombre et les êtres tordus
*
Et j'aime ce parcours dans un étroit tunnel
Inframonde au pouvoir des dieux originels
Et du plus grand d'entre eux un amour éperdu
Disciple
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Avec Louise apprendre,
Je l’aurais désiré :
Tous les deux, retirés,
Disant des choses tendres
Ou faites pour surprendre ;
Apprendre à soupirer,
Apprendre à délirer,
Apprendre à bien s’entendre.
Eût-elle été heureuse
Dans cette intimité
Avec un tel élève ?
Question vraiment oiseuse :
Je ne puis la traiter
Qu’au profond de mon rêve.
Maison de sinople
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Ici vécut jadis la muse polyandre,
Elle qui toujours prit ce qu’elle a désiré :
Cette maison se dresse en un lieu retiré
Arborant de vieux murs peints d’une couleur tendre.
Qui pourrait aujourd’hui de l’absente s’éprendre ?
Qui pourrait pour ses yeux disparus soupirer ?
Un poète sans doute ainsi peut délirer,
C’est principalement ce qu’il sait entreprendre.
Je parle à des témoins de ces années heureuses,
Qui ne se lassent point de me les raconter,
Un parfum nostalgique à ces instants s’élève.
Muse, de qui es-tu maintenant l’amoureuse ?
Je sais bien qu’il en est selon ta volonté,
Libre dans l’existence ainsi que dans tes rêves.