07 – On voit mourir toute chose animée…
On voit mourir toute chose animée,
Lors que du corps l’âme subtile part :
Je suis le corps, toi la meilleure part :
Où es-tu donc, ô âme bien aimée ?Ne me laissez pas si longtemps pâmée :
Pour me sauver après viendrais trop tard.
Las ! ne mets point ton corps en ce hasard :
Rends-lui sa part et moitié estimée.Mais fais, Ami, que ne soit dangereuse
Cette rencontre et revue amoureuse,
L’accompagnant, non de sévérité,Non de rigueur, mais de grâce amiable,
Qui doucement me rende ta beauté,
Jadis cruelle, à présent favorable.
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Louise LABÉ
Louise Labé née Louise Charly en 1524 à Lyon, décédée le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes, est une poétesse française. Surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance.
Elle était la femme de Perin, riche marchand de cordes, qui possédait plusieurs maisons à Lyon.... [Lire la suite]
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- 21 - Quelle grandeur rend l'homme... (5)
- Élégies I - Au temps qu'Amour... (5)
- 01 - Non havria Ulysse (4)
- 13 - Luth compagnon de ma calamité... (4)
- 16 - Après qu'un temps la grêle et le... (4)
- 24 - Ne reprenez, Dames, si j'ai aimé... (4)
Amants qui se joignent,
C'est une résurrection
Dans cet univers.
Loup-compère
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Bête qui fut par un diable animée,
Loup plus subtil que n’est un léopard,
Qui, d’un troupeau, prend la meilleure part ;
La créature est plutôt mal aimée.
Mais cet automne, errant sous la ramée,
Des grands chemins il se tient à l’écart,
Et sa pensée vagabonde au hasard,
Même, il produit des chansons mal rimées.
La créature est bien moins dangereuse
Dedans ce temps qu’on la voit amoureuse,
Perdant alors toute sévérité.
Son coeur alors est de grâce amiable,
Qui seulement recherche la beauté,
Qu’elle lui soit hostile ou favorable.
Planète hostile
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Plusieurs nations de fureur animées,
Si tu l’éteins, cette flamme repart ;
Noirceur partout, sagesse nulle part ;
Monde perdu, planète mal aimée.
Gens inégaux, minorités brimées,
Pestiférés que l’on tient à l’écart ;
Quand ça va mieux, c’est l’effet du hasard,
J’entends le cri des foules opprimées.
N’aborde point ces terres dangereuses,
Car l’aventure en serait douloureuse ;
Ce triste monde, il doit être évité.
Or, si tu crois que ce sont là des fables,
Détrompe-toi, la chose est véritable ;
Garde-toi donc de ces calamités.