07 – Incliné sur les soirs je jette un filet triste…
Incliné sur les soirs je jette un filet triste
sur tes yeux d’océan.Là, brûle écartelée sur le plus haut bûcher,
ma solitude aux bras battants comme un noyé.Tes yeux absents, j’y fais des marques rouges
et ils ondoient comme la mer au pied d’un phare.Ma femelle distante, agrippée aux ténèbres,
de ton regard surgit la côte de l’effroi.Incliné sur les soirs je jette un filet triste
sur la mer qui secoue tes grands yeux d’océan.Les oiseaux de la nuit picorent les étoiles
qui scintillent comme mon âme quand je t’aime.Et la nuit galopant sur sa sombre jument
éparpille au hasard l’épi bleu sur les champs
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Pablo NERUDA
Pablo Neruda, nom de plume de Ricardo Eliecer Neftalí Reyes Basoalto, est un poète, écrivain, diplomate, homme politique et penseur chilien, né le 12 juillet 1904 à Parral (province de Linares, Chili), mort le 23 septembre 1973 à Santiago du Chili. Sa mère, doña Rosa Basoalto, institutrice, meurt deux mois après sa naissance.... [Lire la suite]
- 17 - En pensant, en prenant des ombres au...
- 13 - J'ai marqué peu à peu l'atlas blanc...
- 11 - Presque en dehors du ciel, ancre entre...
- 07 - Incliné sur les soirs je jette un...
- 14 - Ton jouet quotidien c'est la clarté du...
- 03 - Immensité des pins, rumeur brisée des...
- Pauvres gosses
- 08 - Abeille blanche, ivre de miel, toi qui...
- 09 - Ivre de longs baisers, ivre des...
- 19 - Fille brune, fille agile, le soleil qui...
- 20 - Je peux écrire les vers les plus... (11)
- 014 - Tu joues tous les jours avec la... (3)
- La Nuit dans l'Ile (3)
- 08 - Abeille blanche, ivre de miel, toi qui... (2)
- Le poète (2)
- 01 - Corps de femme, blanches collines,... (1)
- 02 - La lumière t'enrobe en sa flamme... (1)
- 06 - Je me souviens de toi telle... (1)
- 13 - J'ai marqué peu à peu l'atlas blanc... (1)
- 15 - J'aime quand tu te tais, parce que tu... (1)
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire