06 – Deux ou trois fois bienheureux le retour…
Deux ou trois fois bienheureux le retour
De ce clair Astre, et plus heureux encore
Ce que son oeil de regarder honore.
Que celle-là recervrait un bon jourQu’elle pourrait se vanter d’un bon tour,
Qui baiserait le plus beau don de Flore,
Le mieux sentant que jamais vis Aurore,
Et y ferait sur ses lèvres séjour !C’est à moi seule à qui ce bien est dû,
Pour tant de pleurs et tant de temps perdu ;
Mais, le voyant, tant lui ferai de fête,Tant emploierai de mes yeux le pouvoir,
Pour dessus lui plus de crédit avoir,
Qu’en peu de temps ferai grande conquête.
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Louise LABÉ
Louise Labé née Louise Charly en 1524 à Lyon, décédée le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes, est une poétesse française. Surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance.
Elle était la femme de Perin, riche marchand de cordes, qui possédait plusieurs maisons à Lyon.... [Lire la suite]
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- 14 - Tant que mes yeux pourront larmes...
- 18 - Baise m'encor, rebaise-moi et baise...
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- 24 - Ne reprenez, Dames, si j'ai aimé...
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- 04 - Depuis qu'Amour cruel empoisonna...
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- 06 - Deux ou trois fois bienheureux le...
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- 12 - Oh, si j'étais en ce beau sein ravie...
- 13 - Luth compagnon de ma calamité...
- 21 - Quelle grandeur rend l'homme...
- 14 - Tant que mes yeux pourront larmes... (15)
- 06 - Deux ou trois fois bienheureux le... (9)
- 18 - Baise m'encor, rebaise-moi et baise... (6)
- 15 - Pour le retour du Soleil honorer,... (5)
- 21 - Quelle grandeur rend l'homme... (5)
- Élégies I - Au temps qu'Amour... (5)
- 01 - Non havria Ulysse (4)
- 13 - Luth compagnon de ma calamité... (4)
- 16 - Après qu'un temps la grêle et le... (4)
- 24 - Ne reprenez, Dames, si j'ai aimé... (4)
Ambidestrier
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Fort rapide à l’aller, aussi vif au retour,
Quand sa mission s’achève, il peut courir encore ;
De monter ce coursier, son possesseur s’honore,
Le jour de son achat fut vraiment un bon jour.
De ce petit royaume, il fit vingt fois le tour,
Il en connaît la faune, il en connaît la flore,
Il a vu le couchant et contemplé l’aurore,
Trouvant chaque province un aimable séjour :
C’est le meilleur cheval, le respect lui est dû,
Et pour son cavalier, jamais de temps perdu :
Pour aller au combat, pour aller à la fête,
D’une telle monture est si grand le pouvoir
Qu’elle passe en valeur les plus nobles avoirs,
Animal de plaisir, animal de conquête.
Ambipalefroi
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Je suis un bon cheval, mais je suis un peu lourd,
Je devrais prendre garde à ce que je dévore ;
Mais la sobriété ne me vient pas encore,
Je savoure aujourd’hui mon festin de ce jour.
De l’ambidestrier j’entends les longs discours,
Il en sait plus que moi sur la faune et la flore ;
Il peut même chanter de vieux airs du folklore,
Au grand amusement du Roi et de sa cour.
J’évite, pour ma part, ce qui est trop ardu,
Face aux difficultés je suis un peu perdu ;
J’aime l’oisiveté, comme une brave bête.
Aux uns va le labeur, aux autres le pouvoir,
Dans sa sphère chacun se doit de se mouvoir,
Sauf quelques égarés qui n’en font qu’à leur tête.
Ambipavotaure improbable
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Deux chefs de taureau
Sur ce beau corps emplumé,
Serait-ce un de trop ?
Goupil-paon de l'arc-en-ciel
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J'ai dit au corbeau
De chanter pour mes beaux yeux,
Ça n'a pas marché.
Monstre sans vigueur
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Aux mots d’Éros cet animal est sourd,
Il n’est de ceux qui leur femelle honorent ;
Ni dans le soir, ni quand survient l’aurore
Il n’accomplit les gestes de l’amour.
Tu ne pourras avoir à lui recours,
Dryade au bois, que le désir dévore ;
Dans ton grand lit que mille fleurs décorent,
Ses muscles las ne feront point séjour.
Mais envie-t-il ces amants éperdus
Par qui est tant de bonheur attendu ?
Il n’eut jamais le goût de telles fêtes.
Je ne sais pas s’il a d’autres pouvoirs ;
Peut-être est-il un Maître du Savoir,
Peut-être a-t-il du plaisir dans sa tête.
Bouddha presque estival
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Le bouddha de juin
Que le grand soleil réchauffe
Médite avec joie.
(variante)
Beaux jours du démiurge
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Le démon de juin
Que le grand soleil réchauffe
Médite avec joie.
Planète Paradisiacandra
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Calmes nuits et paisibles jours,
Plaisant paysage sonore ;
Les oiseaux bénissent l’aurore
Qui vient consacrer leurs amours.
La lune au ciel nocturne court,
Un dragon parfois la dévore ;
Mais cela, nul ne le déplore,
On attend juste son retour.
Ce paradis n’est pas perdu,
Mais sans humains, bien entendu ;
Ainsi, la nature est parfaite.
Serpent, ça peut te décevoir ;
Veuille ne pas t’en émouvoir,
Fort honorable est ta défaite.
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