A la découverte de… Astrid SHRIQUI GARAIN
Tous les lecteurs assidus d’UnJourUnPoeme.fr, ou d’autres sites ayant trait à la poésie, connaissent Astrid SHRIQUI GARAIN. Du moins de nom. Poétesse touchante, Astrid nous a gratifiés d’une magnifique page de poésie, sous le pseudonyme d’ATOS. Désireux d’en connaitre d’avantage sur ce talent, nous avons sollicité Astrid pour un petit jeu de questions/réponses. Découverte.
Bonjour Astrid. Pourriez-vous vous présenter, puis nous dire d’où vient votre passion pour la poésie ?
Issue d’une famille ouvrière du Pas de Calais, la banlieue parisienne m’a vu naître il y a 46 ans et je suis profondément attachée à ces deux cultures.
Ma passion pour la poésie est liée à ma passion pour les mots, leurs couleurs, leurs sons. Et cette passion est née sur les bancs de l’école publique et de l’attachement profond de ma mère pour la lecture, attachement qu’elle a distillé dans mes veines.
Je ne maîtrise aucun art, mais l’écriture m’offre le meilleur des supports pour pouvoir y projeter les images, les gestes, les odeurs, les bruits que m’apportent certains jours.
La poésie est ce que la photographie est au cinéma. Un instantané saisissant. La poésie est exigeante, et doit être évidente. Évidente pour chacun. Exigence du bon angle, de la lumière. J’aime également la musicalité des langages. L’argot est pour moi une source de poésie. La poésie me permet également une expression concise (ce qui convient au temps que j’arrive à lui consacrer.)
Le mot est palette, violon, burin, focale. La poésie est la musique qu’il me faut entendre pour traverser la vie. Et je profite de cet entretien pour remercier le site de nous offrir le plaisir de lire chaque jour un nouveau poème.
Nous pouvons voir que la poésie est au cœur de votre vie. Quand prenez-vous le temps d’écrire ? Dans quelles circonstances ? Avez-vous besoin de grandes réflexions pour coucher le verbe sur le papier, ou écrivez-vous vos mots à la volée, suite à une étincelle déclenchée pour une parole, un événement, etc. ?
J’écris généralement le soir, quelque fois très tard… Dans la plupart des cas, je rédige un texte en une heure, quelques fois sur plusieurs jours. Il n’y a aucune règle. Et heureusement !
Au commencement est le mot ! Apporté par le silence, lorsque le jour se lève. Et ce mot va papillonner toute la journée. Il suffit d’attendre qu’il se pose.
Je devrais certainement retravailler certains textes, les laisser reposer, les laisser virevolter. Mais, non seulement le temps me manque mais il me presse également !
Justement, concernant vos textes, avez-vous une préférence pour une ou plusieurs de vos œuvres ? Lesquelles ?
Petit ouvrage serait plus approprié dans mon cas. L’œuvre se rattache à la maîtrise. Donc je ne quitterai pas ma casquette de petite main…
Donc si il est des ouvrages qui conservent particulièrement mon odeur (même s’ils l’ont tous gardée) : La Toile de Judée, Le Dit, Le premier souffle, Le petit café, 175 pas, Skaï, et pour finir bien d’autres…
A chaque texte se rattache une histoire, un moment, une rencontre, un visage. Les poèmes sont des photographies. Et ce qui donne l’exceptionnel à une photo , c’est le fait qu’elle ne vieillisse pas, et que chacun puisse y trouver sa propre histoire.
Mais de tous, je préfère toujours le texte qui est en chemin.
Sans aucun doute, votre « petit ouvrage » deviendra grand. Justement, en parlant de « grand », quels sont vos poètes ‘classiques’ préférés ? Et dans la poésie contemporaine, pouvez-vous nous citer quelques noms que vous appréciez particulièrement ?
Je ne suis pas une grande lectrice de poésie. La poésie, je la découvre dans la littérature en général. Elle est partout, omniprésente, comme la photo au cinéma.
Je découvre Genet et c’est un enchantement. Mon cœur va à Prévert. On le dit facile je le dis évident. A le lire tout est là. Il y a aussi Aragon, Rilke, Verlaine. Je t’ai parlé de Marie Krysinska. J’aime Renée Vivien, Hugo, Anaïs Nin, Cocteau, Vian, Benedetti, Yvan Goll, Simonov, Métellus et tous ceux qui hantent et nourrissent ma mémoire. Les mots de Colette et de Pagnol, de Giono, la poésie en peinture, en sculpture. La gouaille de Carco, de Léo Malet. Les âmes de Cohen et de Zola. Et puis, et puis… Le cinéma de Becker, les mots d’Audiard. Les textes de Biolay, et de Brel. La musique baroque.
Et puis la poésie du quotidien. Celle que l’on croise sur le quai d’une gare, sur un trottoir, près d’un terrain vague. Le Nord et la banlieue, Paris, et tous les fleuves. C’est un vrai « grenier ».
Je suis un peu « le facteur cheval » : je prends, j’amasse pour construire avec toutes ces pépites mon palais idéal.
Pour finir Astrid, petit portrait chinois. Alors, si vous étiez…
Un objet ? Un marque-page
Une chanson ? La chanson d’Hélène
Une saison ? L’automne
Une couleur ? L’écru
Un animal ? Le loup
Un écrivain ? Joseph Kessel
Un bruit ? Le silence
Enfin, une citation préférée ? « Ce que je trouve m’apprend ce que je cherche » ( P. Assouline – « Les vies de Job »)
Merci beaucoup Astrid d’avoir accepté de vous prêter au jeu de l’interview !
Si vous souhaitez faire connaitre vos œuvres, recueils, groupes de poésie, spectacles ou tant d’autres choses ayant trait à la poésie, n’hésitez pas à nous contacter !
Une bien belle découverte.Astrid est talentueuse en effet!
En effet quel talent ! Bonne continuation à vous Astrid, rien de plus beaux que de faire passer un bon moment aux autres à travers une passion puisqu'on s'épanouit soi même tous en offrant aux autres n'est-ce pas ? La poésie, l'écriture, les mots la littérature n'a pas d'âge et ni le talent d'ailleurs j'en suis persuader !
Merci Sara et Japhet , heureuse d'avoir pu vous accueillir le temps de quelques saisons dans ma roulotte !
ASTRID, ON T'AIME!
Merci Ginette pour cette jolie déclaration! ! )
amis de la poèsie, j'aime votre savoir écrire
Bonjour ATOS,
J'ai lu avec beaucoup d'attention la page que je viens de découvrir: celle d'un Être profond et sensible. Je suis sous le charme et bouleversé tout à la fois, au point que j'en bégaie, si je puis dire! Merci d'avoir dit avec les mots de tous les jours ce que je ne saurais dire.
ton profil traduit un poete qui creuse en profondeur.BONNE ROUTE CHER SOSIE
Poète des profondeurs...tu as du talent...Vrai.La poésie exige l'aventure ...un oeil intérieur vigile...Ces atouts tu les as.Merci
Merci Ousmane, Lecathare, Anonyme et à toi Sadok. J'aime savoir mes mots en votre lecture . Amitiés. Astrid
Bonne continuation pour d'autres créations !
A Astrid Shriqui Garain,
J'ai lu votre billet sur mon ouvrage, merci. Voici mon site mis en ligne de fraîche date: http://www.agent-orange-vietnam.org/ puissiez-vous le faire connaitre à tous vos ami(e)s et contacts...
Quand même la poésie...:-)
Bien à vous,
ab
Merci à vous Cher André Bouny pour votre travail. Décidément la poésie nous rassemble.
Il y a quelques mois (ou plus ) j'avais reçu d'une amie " Entre les lames"...
Une fois lu (et trouvé très beau), je l'avais "mis de coté"
Aujourd'hui le hasard (?) m'amène à le redécouvrir
Immédiatement je recherche d'autres textes de vous
Et l'amarre est rompue
Que de belles trouées dans l'immensité du quotidien
Lire vos textes me fait plus que du bien
C'est un pur bonheur
Merci Astrid
va te faire foot ! Astrid de mes.......