Paul-Jean TOULET (1867-1920)
Sa biographie
Paul-Jean Toulet, né à Pau (Basses-Pyrénées) le 5 juin 1867 et mort à Guéthary (Basses-Pyrénées) le 6 septembre 1920, est un écrivain et poète français, célèbre par ses Contrerimes, une forme poétique qu’il avait créée.
Paul-Jean Toulet perd sa mère à sa naissance. Tandis que son père regagne l’île Maurice, il est confié à un oncle de Bilhères, dans la vallée d’Ossau. Il séjourne trois ans à l’île Maurice (1885-1888) puis un an à Alger (1888-1889), où il publie ses premiers articles. Il arrive à Paris en 1898.
C’est là qu’il se forme véritablement, sous la tutelle de Willy, dont il est l’un des nombreux nègres, notamment pour « Maugis en ménage ». Colocataire du futur « Prince des Gastronomes » Curnonsky, il fréquente les salons mondains et les boudoirs demi-mondains qu’il évoque dans « Mon Amie Nane ». Il travaille beaucoup et se livre à divers excès, dont l’alcool et l’opium. Il collabore à de nombreuses revues, dont la « Revue critique des idées et des livres » de Jean Rivain et Eugène Marsan. De novembre 1902 à mai 1903, il effectue un voyage qui le mène jusqu’en Indochine.
Il quitte définitivement Paris en 1912 pour s’installer chez sa sÅ“ur, à Saint-Loubès, près de Libourne, puis à Guéthary, où il se marie. Ses dernières années sont assombries par la maladie. Pendant ce temps, un groupe de jeunes poètes, dont Francis Carco et Tristan Derème, prenant son Å“uvre en modèle, s’intitulent « poètes fantaisistes ».
Les fameuses « Contrerimes », que l’auteur avait dispersées dans des revues et dans le corps de ses romans, sont réunies en 1916, mais ne sont publiées que quelques mois après sa mort.
Dans le domaine théâtral, Paul-Jean Toulet composa avec des amis (Martin et Cotoni) un à -propos en vers : « La Servante de Molière » dont nous n’avons pas le texte, mais qui fut représenté au Théâtre des Nouveautés d’Alger (alors que le poète y résidait), et qu’il s’amusa à éreinter lui-même dans « Le Moniteur ». Il fit également représenter une comédie en prose : « Madame Josephe Prudhomme » dont il était l’unique auteur. Enfin, « Le Souper interrompu » qui fut joué pour la première fois le 27 mai 1944 au théâtre du Vieux-Colombier, au même programme qu’une autre création, « Huis clos » de Jean-Paul Sartre.
Paul-Jean Toulet avait eu un projet avec Claude Debussy autour de « Comme il vous plaira » (As you like it) de William Shakespeare. La maladie du compositeur n’en a pas permis la réalisation.
Georges Bernanos évoque son souvenir dans les premiers mots de son premier roman « Sous le soleil de Satan » (« Voici l’heure du soir, qu’aima P.J Toulet… »).
Ses oeuvres
- A l’Alcazar neuf, où don Jayme
- A Londres je connus Bella
- Ainsi, ce chemin de nuage
- Amarissimes
- Au détour de la rue étroite
- Avril, dont l’odeur nous augure
- Bayonne ! Un pas sous les Arceaux
- Boulogne
- C’était longtemps avant la guerre
- C’était sur un chemin crayeux
- C’était, dans les vapeurs du nard
- Carthame chatoyant, cinabre
- Ce fut par un soir de l’automne
- Ces roses pour moi destinées
- Cet huissier, qui jetait, l’été
- Chevaux de bois
- Comme à ce roi laconien
- Comme les dieux gavant leur panse
- D’un noir éclair mêlés
- Dans la rue-des-Deux-Décadis
- Dans le lit vaste et dévasté
- Dans le silencieux automne
- De tout ce gala de province
- Dessous la courtine mouillée
- Douce plage où naquit mon âme
- Éléphant de Paris
- Embrassez-moi, petite fille
- En souvenir des grandes Indes
- Enfin, puisque c’est Sa demeure
- Épitaphe
- Fô a dit…
- Géronte d’une autre Isabelle
- Il pleuvait. Les tristes étoiles
- In memoriam J. G. M.
- Iris, Ã son brillant mouchoir
- J’ai beau trouver bien sympathique
- J’ai vu le Diable, l’autre nuit
- L’immortelle, et l’oeillet de mer
- L’ingénue
- La Cigale
- La première fois
- Le coucou chante
- Le Garno
- Le microbe : Botulinus
- Le sonneur se suspend, s’élance
- Me rendras-tu, rivage basque
- Molle rive dont le dessin
- Nocturne
- Nous jetâmes l’ancre, Madame
- Ô jour qui meurs à songer d’elle
- Ô poète, à quoi bon chercher
- On descendrait, si vous l’osiez
- Pâle matin de Février
- Pour une dame imaginaire
- Princes de la Chine
- Quand l’âge, à me fondre en débris
- Quel pas sur le pavé boueux
- Rêves d’enfant
- Saigon : entre un ciel d’escarboucle
- Sur l’océan couleur de fer
- Tandis qu’Ã l’argile au flanc vert
- Tel variait au jour changeant
- Toi, pour qui les dieux du mystère
- Tout ainsi que ces pommes
- Toute allégresse a son défaut
- Trottoir de l’Élysé’-Palace
- Un Jurançon 93
- Vous qui retournez du Cathai