Paul SCARRON (1610-1660)
Sa biographie
Paul Scarron est un poète et écrivain français contemporain de Louis XIII né le 4 juillet 1610 à Paris, mort le 6 octobre 1660 à Paris.
Issu de la noblesse de robe, septième enfant de Paul Scarron, conseiller au Parlement de Paris à la cour de comptes, et de Gabrielle Goguet, il entre dans les ordres en 1629. Il vit au Mans de 1632 à 1640, dans l’entourage de l’évêque Charles de Beaumanoir et fréquente les salons provinciaux. En 1638, il est atteint d’une maladie, après, selon la légende, un bain nu durant le carnaval, qui finit par le rendre paralysé des jambes. À partir de 1638, Scarron n’est plus qu’un pauvre corps, tordu et perclus, immobilisé dans un fauteuil, tel qu’il s’est dépeint lui-même avec une féroce et ironique minutie. Tordu dans la forme d’un Z, les genoux rentrés dans l’estomac, la tête penchée sur l’épaule droite, qu’il ne pouvait redresser, les bras immobiles jusqu’au poignet, il passait ses journées dans une jatte posée sur une chaire à bras(fauteuil). Il prenait de fortes quantités d’Opium qui ne soulageaient que sensiblement son martyre. Il commence à écrire ses premières Å“uvres à partir de 1643.
Il rentre à Paris et en 1652, à 42 ans, il épouse une orpheline sans fortune âgée de seize ans et demi, Françoise d’Aubigné, petite fille d’Agrippa d’Aubigné et future Madame de Maintenon (qui, selon ses dires, lui apporta « deux grands yeux forts mutins, un très beau corsage, une paire de belles mains, et beaucoup d’ »esprit » »). Il ouvre un salon dans le quartier du Marais, salon qui sera bientôt couru par tous les familiers du Louvre et surtout grâce à son mariage, ce qui fit de lui une nouvelle fable de Paris. Il possédait une propriété de campagne à Fontenay-aux-Roses. À l’annonce de son mariage, la reine Anne s’écria: « Une femme? C’est le meuble le plus inutile de sa maison! ».
Scarron représente le genre burlesque dans la comédie du XVIIe siècle. En 1643, son « Recueil de quelques vers burlesques » est l’origine d’une vogue immense. Il publie ensuite « Le Typhon » (1644), puis de 1648 à 1652 le « Virgile travesti », parodie de « l’Énéide ». Tout en écrivant ses meilleures comédies (« Jodelet ou le Maître valet », 1645, et « Don Japhet d’Arménie », 1653), Scarron rédige également un roman, « Le Roman comique », écrit dans un style satirique, direct et simple, à l’opposé des romans sentimentaux et littéraires qui étaient à la mode, et considéré comme son chef-d’Å“uvre. La première partie est publiée en 1651, la seconde en 1657. Scarron meurt avant d’avoir écrit la troisième.
Il est également l’auteur de plusieurs autres comédies : « L’Écolier de Salamanque » (1654), « Le Marquis ridicule ou la comtesse faite à la hâte » (1655), « La Fausse Apparence » (1657), « Le Prince corsaire » (1658).
Presque toutes ses pièces sont imitées de modèles espagnols, notamment de Tirso de Molina et de Francisco de Rojas.
Ses oeuvres
- A Madame Radigue
- A Mademoiselle du Lude
- A Monsieur du Pin
- A Monsieur le Duc de Sully
- Au Roy
- Cent quatre vers
- Chanson : Beauté, seringue à brazier…
- Chanson : C’estoit assés de vos yeux…
- Chanson : Hé bien ! je consens de mourir…
- Chanson : Helas ! elle s’en va…
- Chanson : Ingratte, je n’ayme que toy…
- Chanson : Nous nous estions promis…
- Chanson : Quand je vous dis que vos yeux…
- Chanson : Vous m’avez demandé…
- Chanson à boire
- Chanson à manger
- Chanson pastorale
- Epistre à Mr Sarazin
- Epistre burlesque à Madame de Bourron
- La Foire Saint-Germain
- Le Roy
- Le Virgile travesti
- Les vrays moyens de parvenir
- Mascarade de la Foire S. Germain
- Ouy, c’est un Pedant, c’est un sot
- Réflexion sérieuse de Mr S sur les murs de Troye
- Sérénade
- Superbes monuments de l’orgueil des humains
- Sur les affaires du temps
- Sur Paris
- Vous faites voir des os quand vous riez, Heleine