Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928)
Sa biographie
Odilon-Jean Périer est un poète belge d’expression française né à Bruxelles le 9 mars 1901 et mort à Bruxelles le 22 février 1928.
De son vrai nom Jean Périer, il choisit le pseudonyme Jean-Odilon Périer pour éviter la confusion avec un acteur célèbre de son époque.
Fils de banquier et petit-fils du général Albert Thys, apparenté aux ministres Paul Janson et Paul-Henri Spaak, il fait ses humanités à l’athénée Royal d’Ixelles. Il se destine ensuite au Droit qu’il étudie à l’ULB, anciennement située dans le Palais Granvelle, rue des Sols, au Centre ville.
Il se lie à Franz Hellens, animateur de la revue d’avant-garde « Le Disque vert », et avec le jeune Henri Michaux qui a passé son enfance dans la même rue Defacqz (n° 69). Il côtoie également les surréalistes bruxellois et plus particulièrement les animateurs de la revue « Correspondance » dirigée par Paul Nougé, Camille Goemans ou encore le musicien André Souris.
Il se marie et meurt à l’âge de 27 ans d’une péricardite rhumatismale, sans avoir connu son fils. Il repose à Dalhem. Une fontaine a été érigée en son honneur, avenue Louise à Bruxelles.
Poète des réalités simples et quotidiennes, profondément amoureux de Bruxelles, il a également laissé un roman d’inspiration dadaïste, « Le Passage des anges » (1926), dont le thème semble avoir été exploité dans « Les Ailes du désir » de Wim Wenders, et une pièce de théâtre, « Les Indifférents » (1925). Il était également un peintre dessinateur doué.
La Maison du Livre à Saint-Gilles lui a consacré une exposition, proposant de nombreux manuscrits illustrés par des peintres de renom, à l’occasion du centenaire de sa naissance (commissaire de l’exposition : Joël Goffin). Ce Fonds a été inventorié par les Archives et Musée de la Littérature.
Son poème le plus célèbre a pour titre : « Je t’offre un verre d’eau glacée… ».
Ses oeuvres
- Amour, je ne viens pas dénouer vos cheveux
- Chaque jour un oiseau rencontre ce garçon
- Comme parle et se tait une fille des hommes
- Grande bête dorée, Amour couleur de femme
- Histoire d’une amitié
- Il pleut. je n’ai plus rien à dire de moi-même
- La blessure
- Les fontaines ornées d’écume et d’armes blanches
- Les rues et les verres vides
- Mon amie
- Pour veiller ce soir d’hiver
- Que m’importe de vivre heureux, silencieux