Germain NOUVEAU (1851-1920)
Sa biographie
Germain Marie Bernard Nouveau, né le 31 juillet 1851 à Pourrières (Var) où il est mort le 4 avril 1920, est un poète français.
Il est l’aîné des 4 enfants de Félicien Nouveau (1826-1884) et de Marie Silvy (1832-1858). Germain Nouveau perd sa mère alors qu’il n’a que sept ans. Il est élevé par son grand-père.
Après une enfance à Aix-en-Provence et des études qu’il effectue au petit séminaire, pensant même à embrasser la prêtrise, et après une année d’enseignement au lycée de Marseille en 1871-1872, Nouveau s’installe à Paris à l’automne 1872.
Il publie son premier poème, « Sonnet d’été », dans « La Renaissance artistique et littéraire », revue d’Émile Blémont et fait connaissance de Mallarmé, de Jean Richepin et les « Vivants » (Ponchon…) qui se réunissent au café Tabourey.
Il fréquente aussi les zutistes, fait la connaissance de Charles Cros avec lequel il collabore à la rédaction des « Dixains réalistes » qui tournent en dérision les parnassiens. Il découvre dans l’Album zutique les poèmes laissés par Rimbaud et Verlaine, qui ont quitté la capitale depuis juillet 1872.
Fin 1873, il rencontre Arthur Rimbaud au café Tabourey et, en mars 1874, ils partent ensemble en Angleterre pour s’installer à Londres, au 178 Stamford Street. Nouveau aide Rimbaud à la copie des « Illuminations » mais revient seul à Paris en juin de la même année.
Il voyage en Belgique et en Hollande. En 1875, à Bruxelles, il reçoit de Verlaine le manuscrit des « Illuminations » que Rimbaud, croisé à Stuttgart, a adressé à Nouveau afin de le faire publier. Nouveau retourne à Londres où il fait la connaissance de Verlaine avec lequel il restera longtemps ami.
En 1878, il entre au ministère de l’Instruction publique, collabore au « Gaulois » et au « Figaro », sous le pseudonyme de Jean de Noves, avant de reprendre des voyages en 1883 qui le mèneront notamment à Beyrouth.
Devenu professeur de dessin au collège Bourgoin dans l’Isère, puis au lycée Janson de Sailly, à Paris, il est frappé, en plein cours, d’une crise de folie mystique en 1891. Il doit être interné à l’hôpital Bicêtre d’où il sort après quelques mois d’enfermement. Il traverse plusieurs crises mystiques proches de l’aliénation et entreprend une vie de mendiant et de pèlerin, s’inspirant de Saint Benoît Labre.
Après des années d’errance, dont deux pèlerinages à Rome et un à Saint-Jacques de Compostelle, il revient dans son village natal en 1911 et y meurt d’un jeûne trop prolongé entre le Vendredi Saint et Pâques 1920.
Ses poésies seront essentiellement publiées après sa mort, Nouveau s’y étant opposé de son vivant, allant jusqu’à faire un procès lors de la publication de son recueil « Savoir aimer », la première version de sa « Doctrine de l’Amour ».
Il eut une grande influence sur les surréalistes et Aragon le considérait « non un poète mineur mais un grand poète. Non un épigone de Rimbaud : son égal. »
La commune de Pourrières a baptisé deux rues en son hommage : une rue Germain Nouveau et une rue Humilis (angle de sa dernière demeure).
Ses oeuvres
- Amour
- Athée
- Cas de divorce
- Chanson
- Cru
- Dangereuse
- Dauphin
- Dernier madrigal
- Fou
- Gâté
- Gris
- Idiot
- Ignorant
- Jaloux
- Juif
- L’Agonisant
- L’Âme
- L’Idéal
- La Cour
- La Déesse
- La Devise
- La Fée
- La Maxime
- La Poudre
- La Rencontre
- La Robe
- La Statue
- La Visite
- Le Baiser (I)
- Le Baiser (II)
- Le Baiser (III)
- Le Baiser (IV)
- Le Cidre
- Le Dieu
- Le Livre
- Le Mendiant
- Le Nom
- Le Peigne
- Le Portrait
- Le Refus
- Le Teint
- Le Verre
- Les Baisers
- Les Cartes
- Les Lettres
- Marseille
- Sphinx
- Supérieure
- Tartarin
- Toute nue
- Vilain