Jacques GRÉVIN (1538-1570)
Sa biographie
Jacques Grévin, médecin, homme de théâtre et poète, né à Clermont-en-Beauvaisis en 1538, fut l’ami de Ramus, de Du Bellay et Pierre de Ronsard. Dans les dernières années de sa vie, il devint le médecin de la duchesse de Savoie, sÅ“ur de Henri II de France. C’est à sa cour qu’il est mort, en novembre 1570, à 32 ans.
En tant qu’auteur de théâtre, Jacques Grévin fut l’un des premiers (à la suite de Jodelle) à chercher à introduire la tragédie en France. Sainte-Beuve notait que les comédies de Grévin avaient beaucoup d’affinité avec les farces et les soties qui avaient cours jusqu’alors. Sa première pièce, « La Maubertine » est perdue. Une nouvelle comédie, « La Trésorière », en reprit les bases. Elle fut représentée au collège de Beauvais, en 1558, bien qu’ayant été écrite originellement à l’intention d’Henri II pour célébrer le mariage de Claude, duchesse de Lorraine.
En 1561 il publia « Cesar », tragédie, imitée d’un original latin par Muret, et une comédie, « Les Ébahis », sa pièce la plus importante mais aussi (selon l’Encyclopædia Britannica de 1911) « la plus indécente ».
Grévin composa aussi des poèmes, appréciés de Ronsard jusqu’à ce que la religion ne les sépare, Grévin étant un partisan de la Réforme. Mais cette séparation fut surtout causée par la réponse au « Discours des misères de ce temps », due à Grévin (avec la participation de La Roche Chaudieu, Florent Chrétien) : « Le temple de Ronsard, où la légende de sa vie est briefvement descrite » (1563), satire acerbe faisant de Ronsard un athée épicurien avide de richesse.
Grévin publia aussi deux livres sur les venins (1567-1568).
Ses oeuvres
- Ce n’est plus moy que veult faire…
- Ces beaux cheveux crêpés…
- Délivre-moi, Seigneur, de cette mer profonde…
- L’automne suit l’Esté et la belle verdure…
- L’esprit divin, dont l’immortelle essence…
- Le ris de ma maistresse est un Printemps de roses…
- Plus je suis tourmenté, plus je me sens heureux…
- Sa flame est morte et la mienne a pris vie…
- Souffle dans moy, Seigneur…
- Tout passe par leurs mains, rien ne se fait sans eux…
- Villanesque