Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908)
Sa biographie
Louis-Honoré Fréchette (16 novembre 1839 – 31 mai 1908), poète, dramaturge, écrivain et homme politique, est né à St-Joseph-de-la-Pointe-Lévy (Lévis), Québec, Canada.
Bien que son père, entrepreneur, soit analphabète, il étudie sous la tutelle des Frères des écoles chrétiennes. De 1854 à 1860, il fait ses études classiques au Petit séminaire de Québec, au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière puis au séminaire de Nicolet. Déjà en ce temps, il écrit des poèmes avec son premier recueil « Mes loisirs » en 1863 et des dramatiques dont Félix Poutré (1862). Plus tard, il étudie le droit à l’Université Laval.
En 1849, à l’âge de 10 ans, il est témoin de l’exhumation de la cage de Marie-Josephte Corriveau « La Corriveau » découverte par hasard dans une fosse du cimetière de St-Joseph-de-la-Pointe-Lévy, au côté de l’église St-Joseph (secteur Lauzon à Lévis).
En 1864, il ouvre un cabinet d’avocat, après plusieurs essais infructueux de se faire engager, à Lévis, ville où il fonde aussi deux journaux : Le drapeau de Lévis et La Tribune de Lévis.
Il s’exile à Chicago où il réside de 1866 à 1871 et écrit « La voix d’un exilé ». Un certain nombre de pièces de théâtre qu’il écrit durant cette période sont perdues lors du Grand incendie de Chicago de 1871. Durant cet exil, il se fait employer au Illinois Central Railway.
En 1874, peu après son retour au Québec, il est élu député de Lévis au Parlement d’Ottawa.
Le 10 juillet 1876, Fréchette (âgé de 36 ans) épouse Emma Beaudry, fille d’un riche marchand de Montréal, alors qu’il est député de Lévis. Ils ont cinq enfants. Il retourne à l’écriture à Montréal grâce aussi à un héritage légué par sa tante.
En 1877, il publie à Montréal, son second recueil de poésie intitulé Pêle-mêle.
En 1880, il est le premier Canadien-français à remporter le prix Montyon de l’Académie française pour son recueil de poèmes intitulé Les Fleurs boréales. Il a la chance de rencontrer son idole, Victor Hugo, qui lui accorde une entrevue.
Malheureusement, il est victime d’une campagne de dénigrement de la part de ses ennemis qui l’accablent de critiques sous l’accusation de plagiat. Cette campagne croît sans cesse au fil des ans. Toutefois, un ami, Henri Roullaud n’hésite pas à le défendre des accusations de plagiat portées contre lui par William Chapman (voir Roullaud 1893a et 1893b). Henri Roullaud et Louis Fréchette partageaient cet amour profond pour la langue française.
En 1884, Fréchette devient pour une brève période rédacteur en chef de La Patrie. Il quitte le journal d’Honoré Beaugrand pour protester contre l’opposition du propriétaire à certains chefs libéraux, dont Honoré Mercier. Il s’installe à Nicolet et se retire de la vie publique. Cependant, il participe occasionnellement à des campagnes électorales. Fréchette continue à travailler et publie plusieurs Å“uvres polémiques.
De 1907 à 1908, il se met en pension, avec son épouse Emma Beaudry à la maison des Sourdes Muettes, rue Saint-Denis à Montréal. Il est le cousin de Jeannette Fréchette.
Le soir du 30 mai 1908, en revenant d’une visite chez son ami le sénateur Laurent-Olivier David, il est foudroyé par une attaque d’apoplexie sur le seuil de la maison des Sourdes Muettes. Il meurt le 31 mai, à l’âge de 68 ans, d’une agonie qui dure vingt-quatre heures. Son corps est transporté à Lévis et il est inhumé dans le cimetière Mont-Marie.
Le 31 mai 1908 décédait Louis Fréchette, un grand Lévisien qui fut pendant un demi-siècle une figure marquante de la vie littéraire, journalistique et politique du Québec et du Canada. Il est né et a grandi dans cette jolie petite maison québécoise du 19e siècle sise sur la rue Saint-Laurent et que tous les habitués du Parcours des Anses connaissent bien.
Fêté le 1er juin 2008 à la Maison natale de Louis Fréchette, cet événement est marqué de spectacles de contes, de poésie et de musique. Un parchemin commémoratif y est dévoilé.
Ses oeuvres
- Bienvenue à nos visiteurs américains
- A M. Coffinière de Nordeck
- A Mathew Arnold
- À mes compatriotes des États-Unis
- À Mme Albani
- A Mme F.-X. Lemieux
- A mon ami M. le séanteur L.-O. David
- À mon petit-fils
- A Pamphile Lemay
- A quinze ans
- A une jeune fiancée
- A une orpheline
- Au bord de la Creuse
- Épilogue
- Impromptu
- J.-Bte de la Salle
- L’Espagne
- La chapelle de Bethléem
- La forêt canadienne
- La Louisiane
- La poupée
- Le bonhomme Hiver
- Le jour des Rois
- Le Pellerin
- Le premier de l’an
- Les pins de Nicolet
- Messe de minuit
- Noëls !
- Nouvelle année
- Nuit d’été
- Pour une double noce
- Première communion
- Reminiscor
- Renouveau
- Seul!
- Stances
- Sur la tombe de Cadieux
- Vers luisants
- Vieille histoire
- A la Baie d’Hudson
- A la nage!
- Ante Lucem
- Apparition
- Cadieux
- Cavalier de La Salle
- Chateaugay
- Chénier
- Daulac des Ormeaux
- Dernier Coup de Dé
- Du Calvet
- Fors l’Honneur!
- France
- Hindelang
- Jean Sauriol
- Jolliet
- L’Atalante
- L’Échafaud
- L’Orangisme
- La Capricieuse
- La Forêt
- La Renaissance
- Le Dernier Drapeau Blanc
- Le Dernier Martyr
- Le Drapeau Anglais
- Le Drapeau Fantôme
- Le Frêne des Ursulines
- Le Gibet de Riel
- Le Pionnier
- Le Saint-Laurent
- Le Vieux Patriote
- Les Excommuniés
- Les Plaines d’Abraham
- L’Amérique
- Missionnaires et Martyrs
- Nos Trois Couleurs
- Notre Histoire
- Papineau (I)
- Papineau (II)
- Première messe
- Première Moisson
- Première Nuit
- Premières Saisons
- Saint-Denis
- Saint-Malo
- Sous la Statue de Voltaire
- Spes Ultima
- Vainqueur et Vaincu
- Vive La France !
- À Adolphe Poisson
- À Alfred Garneau
- À Jehin-Prume
- À la mémoire de J.-N. Bienvenu
- À Léon XIII
- À Lisette
- À Lucien
- À M. de Berluc-Perussis, poète provençal
- À M. de Siarit
- À M. et Mme R. D…, à l’occasion de leur mariage
- À M. le colonel Damelincourt
- À M. Louis Herbette
- À ma femme, la veille de notre mariage
- À ma petite Pauline. Le jour de sa première communion
- À ma petite-fille Emma
- À ma sœur Marie, au retour de son voyage de noces.
- À mes enfants
- À mes filles
- À Miss Winnie Howels
- À Mlle Almita Leduc
- À Mlle Honorine Chauveau
- À Mlle Yvonne Leduc
- À Mme Angélina B***
- À Mme Éliza Frank
- À Mme Joseph Cauchon
- À Mme Oscar Dunn
- À Mmes Élodie H***, Cordelia de B*** et Angéline C***
- À mon ami Alphonse Leduc, le jour de son mariage
- À mon filleul, Louis Bergevin
- À mon frère Achille
- À Nérée Beauchemin
- À Pamphile Le May
- À Paul Vibert
- À propos d’un saint homme et d’un saint journal
- À Rhéa
- À Rosita
- À S. A. R. la marquise de Lorne
- À S. E. Lady Aberdeen, à l’occasion de son départ
- À S. E. Lady Minto
- Adieu. À Son Excellence Lady Minto
- Albani. Au chevet funéraire de la reine Victoria
- Amitié. À Mlle N***
- Août
- Au frère Stephen
- Avril
- Castel-Biray
- Caughnawaga
- Châteaux en Espagne
- Chère relique
- Cinquième anniversaire de mariage
- Décembre
- Dixième anniversaire de mariage
- En mer
- Épilogue – À mes sonnets
- Février
- Fiat voluntas
- Gill’mont
- Janvier
- Journaliste pieux
- Juillet
- Juin
- La France. Au poète Prosper Blanchemain
- La Mort
- La « Henriette ». Yacht français en rade de Montréal
- Le Bois de la Roche
- Le cap Tourmente
- Le cap Trinité
- Le Crêpe
- Le Lac de Beauport
- Le lac de Belœil
- Le Montmorency
- Le Niagara
- Le Platon
- Le Printemps
- Le Rapide
- Le Saguenay
- Le vieux Montréal
- Le « Mayflower »
- Les Mille-Iles
- Les « marches naturelles »
- Longefont
- Lui
- Ma petite chaise
- Ma petite Louise
- Mai
- Mars
- Montebello
- Noces de diamant
- Novembre
- Octobre
- Pour l’album de Mme H. Mercier
- Pour un recueil de poésies canadiennes
- Présent de noce
- Prologue
- Réponse au sonnet d’Arvers
- Septembre
- Spencer Wood
- Toast à la France
- Tombe isolée
- Variations sur le même sujet
- Vieux souvenir