Gaston COUTÉ (1880-1911)
Sa biographie
Gaston Couté, né à Beaugency le 23 septembre 1880, mort à Paris 10e le 28 juin 1911, est un poète libertaire et chansonnier français.
Gaston Couté est le fils d’un meunier. Avant le baccalauréat, il quitte l’école, qu’il détestait. Il est employé comme commis auxiliaire à la Recette générale des impôts d’Orléans, puis travaille pour un journal local, « Le Progrès du Loiret ». Il commence à publier ses poèmes, dont certains sont composés en patois beauceron, dans des feuilles locales. Il a l’occasion de les faire entendre à une troupe d’artistes parisiens en tournée. Ayant reçu quelques encouragements, il se décide, en 1898, à monter à Paris. Il a dix-huit ans.
Après quelques années de vaches très maigres, il obtient un certain succès dans les cabarets. Il collabore à la revue « La Bonne Chanson » de Théodore Botrel. Le chansonnier et poète Jehan-Rictus qui avait fondé sa poésie sur l’usage de la langue argotique, fut sensible à son talent et dit de lui : « … Georges Oble et moi, nous nous trouvions incontestablement en présence d’un adolescent de génie qui, à ses dons extraordinaires, joignait déjà une technique des plus habiles et la connaissance approfondie du métier… »
La fin de sa vie allait lui être difficile : la tuberculose, l’absinthe, la privation… Il meurt vingt-quatre heures après avoir été conduit à l’hôpital Lariboisière.
Il est inhumé au cimetière de Meung-sur-Loire où un musée lui est consacré.
Les poèmes de Gaston Couté ont été régulièrement interprétés : disques et spectacles (Gérard Pierron et Marc Robine, Yves Deniaud, Bernard Meulien, Claude Antonini, Vania Adrien-Sens, Compagnie Grizzli, Compagnie Philibert Tambour, Le P’tit Crème, Hélène Maurice, Imbu, Bernard Gainier, etc.) et particulièrement par quelques interprètes de marque (Édith Piaf, Monique Morelli, Marc Ogeret, Le P’tit Crème, Claude Féron, Bernard Lavilliers, La Tordue) ou encore Loïc Lantoine, rééditions, sites web… Certains groupes de musique contemporaine (rap, électro, techno) et hip-hop comme jazzkor, et les 1871 ont aussi repris son répertoire.
Au niveau audiovisuel, le cinéaste amateur breton Louis le Meur réalise deux courts métrages adaptés du « Christ en bois » et de « Môsieur Imbu » dans les années 1950. En 1979, Philippe Pilard réalise « La belle époque de Gaston Couté », un téléfilm produit par Antenne 2, avec Bernard Meulien dans le rôle de Gaston Couté. En 2010, Thibault Dentel réalise le court métrage « Not’ pays » avec Maurice Risch et Sylvain Solustri, d’après la pièce en un acte « Leu’ commune » co-écrite avec Maurice Lucas.
En 2011, pour commémorer le centenaire de sa disparition, l’Association « Itinéraire Gaston Couté » créé « l’Itinéraire Gaston Couté » et propose une marche sur les traces qu’empruntèrent Gaston Couté (1980-1911) et son ami, Maurice Lucas, dans la fin de l’été 1899, qui se rendirent de Le Bardon dans l’Orléanais, à Gargilesse l’autre bout de la région Centre, dans le Berry, via Châteauroux, et ceci pour récupérer une photo et partager, entre amis, autour d’un verre de la solidarité. Plus de 260 kilomètres, avec pour seul bagage une paire de souliers de rechange, un bâton de pèlerin et de quoi écrire et dessiner dans un carton à dessin.
Tous les premiers week-end de Septembre ou dernier week-end de Juin, un week-end Gaston Couté est organisé sur Bridoré au lieu dit Ranger par la Françouese et le Jack avec de nombreux interprètes: Le Ptit Crème, Hélène Maurice, Gérard Pierron, Bernard Meulien, Vania Adrienssens…