Jean-Baptiste CHASSIGNET (1571-1635)
Sa biographie
Jean-Baptiste Chassignet (1571-1635) est un poète baroque français.
Né à Clairac en Agenais, alors terre d’Empire, Jean-Baptiste CHASSIGNET est le fils d’un médecin. Il reçoit une formation humaniste, étudie le droit à l’université de Dole où il obtient son doctorat, ce qui le mène à une carrière d’avocat fiscal et de conseiller au bailliage de Gray.
Attaché à sa province, il publie des travaux d’histoire locale. Mais dès l’âge de vingt-quatre ans, il achève l’immense suite de sonnets, au nombre de 434, qui a pour titre « Le Mépris de la vie et Consolation contre la mort ». Ce sont des sonnets souvent admirables et très représentatifs de la sensibilité de l’époque par leur ardeur sombre qui unit violent réalisme, grâce des images, âpreté du ton, ferveur mystique.
Il écrit ensuite des paraphrases de textes bibliques, sur les « Douze Petits Prophètes » (1601) et sur les « Psaumes » (1613).
L’œuvre de ce Franc-Comtois est un des trésors oubliés qu’ont exhumés les recherches entreprises depuis la Seconde Guerre mondiale sur la littérature baroque en France, initiées notamment par le critique littéraire Jean Rousset.
Ses oeuvres
- À beaucoup de danger est sujette la fleur…
- Archimede abusé pendant que tu t’abuse…
- Arrivant au logis pour un petit quart d’heure…
- Assies toy sur le bort d’une ondante riviere…
- C’est l’indiscretion, ou bien l’impatience…
- Ce monde composé d’un discordant accort…
- Ce qui semble perir se change seulement…
- Celuy quiconque apprend à mourir constamment…
- Cest Océan battu de tempeste et d’orage…
- Chacun le mieus qu’il peut souffre en l’hostellerie…
- Comme petits enfants d’une larve outrageuse…
- Comte les ans, les mois, les heures et les jours…
- Durant l’aspre saison des froidureus hyvers…
- Est-il rien de plus vain qu’un songe mensonger…
- Heureus le serviteur officieus et dextre…
- Il ny à si grossier qui ne connoisse bien…
- J’ay voulu voyager, Ã la fin le voyage…
- L’enfance incontinant meurt devant la jeunesse…
- L’enfance n’est sinon qu’une sterile fleur…
- Las ! pourquoy nous fais tu, ô monde abominable…
- Le malade affligé de la palle jaunisse…
- Le tems ne bouge point et jamais ne repose…
- Les poissons escaillez aiment les moites eaus…
- Mortel pense quel est dessous la couverture…
- N’est-ce pas la raison que le proffit redonde…
- Notre vie est semblable à la lampe enfumée…
- Nous faisons de ce fresle, et variable cors…
- Nous n’entrons point d’un pas plus avant en la vie…
- Où pourra l’on trouver en ce val de misere…
- Pour un petit moment que tu dois vivre au monde…
- Qu’est-ce de vostre vie ? une bouteille molle…
- Quand le fruit est cueilli la feuille ternissante…
- Quant bien un homme droit condamné par la rage…
- Quelquefois les chevaus vont carapassonnez…
- S’il veut contre-peser ses heurs, et ses mal-heurs…
- Sçais tu que cest de vivre ?…
- Si le simple enfançon, et le fol irrité…
- Si tu meurs en jeunesse, autant as tu gousté…
- Tantost la crampe aus piés, tantost la goute aus mains…
- Va par les carrefours des places desolees…
- Veu que tous estoint mors un seul est mort pour tous…
- Vous quiconque allechez des voluptez charnelles…