Jean-Antoine de BAÏF (1532-1589)
Sa biographie
Jean-Antoine de Baïf, né à Venise le 19 février 1532, de mère inconnue, et mort à Paris le 19 septembre 1589, est un poète français.
Fils de Lazare de Baïf, Jean-Antoine de Baïf, ami de Pierre de Ronsard et membre de la Pléiade, se distingue comme le principal artisan de l’introduction, en France, d’une versification quantitative mesurée, calquée sur la poésie de l’Antiquité gréco-latine.
Son éducation a été confiée dès son enfance aux maîtres les plus connus de son époque, notamment Jean Dorat, qu’il a suivi par ailleurs au Collège de Coqueret.
Sa production poétique est très importante, mais il n’a jamais connu un succès comparable à celui de Ronsard. Il a donné « Les Amours » (1552 et 1558) ; « Les Météores », où il s’inspire des Géorgiques de Virgile (1567) ; le « Passe-Temps » (1573) ; « Les Mimes, enseignements et proverbes » (1581), ouvrage très original. On a en tout 9 livres de poèmes, 7 d’amours, 5 de jeux, 5 de passe-temps sous le titre d’ »Œuvres de poésies de Baïf », Paris, 1572.
Au théâtre, on lui doit aussi la traduction de l’ »Eunuque » de Térence, et « le Brave » (Miles gloriosus) de Plaute ; en 1573, dans les « Euvres en rime », il donne la traduction de l’Antigone de Sophocle.
Du Bellay l’a qualifié de « docte, doctieur, doctime Baïf » ce qui, eu égard à l’impressionnante étendue de son savoir, était tout sauf ironique.
Ses oeuvres
- Après les vents, après le triste orage
- Bien, je l’ay dit, je le confesse
- D’un chapeau qui fleuronne
- Francine a si bonne grace
- Ha, que tu m’es cruelle
- Helas, si tu me vois constant en inconstance
- L’Amour qui me tourmente
- Ô ma belle rebelle
- Or voy-je bien qu’il faut vivre en servage
- Un jour, quand de lyver l’ennuieuse froidure
- Une amoureuse ardeur
- Vien ça, vien friandelette
- A Meline
- Ces yeux ces yeux, doux larrons de mon ame
- D’Amour d’Amour je fu je fu blessé
- Depuis le jour que mon ame fut prise
- Depuis qu’Amour ma poitrine recuit
- Durant l’esté, par le vergier grillé
- Haute beauté dans une humble pucelle
- Mets-moi dessus la mer d’où le soleil se lève
- Metz moy au bord d’ou le soleil se lève
- Ô doux plaisir plein de doux pensement
- Ô Toy par qui jour et nuit je soupir
- Quand je te vis entre un millier de Dames
- Quand le pilot voit le nord luire ès cieux
- Quiconque fit d’Amour la pourtraiture
- Tu me desplais, quoy que belle tu soys